La rancune est une soeur de la colère, mais rumineuse.
Elle me semble mariée au re-sentiment.
Tentation de rancune, comme tentation de colère, = envie naturelle de notre constitution, celle que Dieu connaît puisqu'il l'a faite.
Ensuite, c'est l'éducation, l'exercice qui fera manier colère ou rancune, les stopper, les employer dans un sens "écologique" qui ne nuira à personne, donc pas à soi non plus.
Combien de maladies de foie chez les coléreux, les rancuniers qui s'en repaissent ! Sans doute, cela leur empoisonne le sang, et conduti à la maladie de Foi aussi. Hildegarde de Bingen est très claire, allant même à donner les textes bibliques à méditer pour se guérir : une ampoule quotidienne de liqueur spirituelle !
Le pardon sera plus méritoire, mais il peut aussi exister chez tout offensé, même ans rancune.
Il est certain que celui qui n'a pas senti la blessure infligée n'a pas de matière à pardonner, donc n'a rien pour penser même qu'il doit pardonner, c'est autre chose.
Le flegmatique qui par tempérament ne ressent pas les désagréments des évènements n'a pas de mérite à ne jamais montrer de colère, puisqu'il n'en a jamais même l'ombre... Sa douceur est réelle, il n'en a simplement pas de mérite possiblement. N'est-ce pas un manque aussi ? Car la colère est une juste énergie : contre l'injustice, sinon, nous ne bougerions peut-être pas... Dieu est colère, dit-Il : à méditer pour comprendre le contenu du mot.
Bien à vous
Glycéra
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