Les aspects positifs présents dans le NOM auraient pu être introduits dans le VOM sans la révolution liturgique que nous avons subie, mais des intellectuels ont voulu repenser toute la liturgie à l'aune de leur époque et des utopies triomphantes qui la caractérisaient, et cela a donné le désastre actuel.
Le problème est que dans le milieu traditionaliste, on rencontre souvent une conception fossilisante ou fixiste de la liturgie. Une tendance à croire que la liturgie romaine serait tombée du ciel aux temps apostoliques et que son histoire se résumerait à la lutte contre des déviations contrées par l'autorité qui aurait finalement, en 1570, "canonisée" ad vitam aeternam la fameuse "messe de toujours".
On ne comprend pas que la liturgie est une réalité vivante, qui croît et s'enrichit continuellement.
Dans les ruines qui nous entourent, cette erreur est excusable jusqu'à un certain point. L'abbé Barthe avait raison d'écrire il y a quelques semaines qu'actuellement la liturgie romaine traditionnelle pourrait difficilement poursuivre sa croissance organique ; celle-ci doit être mise entre parenthèses, mais il faut néanmoins veiller à ce que ne s'introduise pas une vision étriquée de la liturgie parce que le jour où l'ordre doctrinal, moral et liturgique aura été rétabli dans l'Eglise, cela pourrait nous jouer de mauvais tours. C'est pour cela que je réagis toujours fortement lorsque je lis ou entends parler de "messe de toujours". Celle-ci n'existe pas, il y seulement des rites liturgiques catholiques tous très anciens mais ayant connu une évolution importante à travers les âges.
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