Ce que ces modifications (ajouts, simplifications, suppressions) apporteraient est semblable à tout ce qu'ont apporté les modifications, les ajouts et les suppressions ORGANIQUES qui ont jalonné l'histoire du missel romain.
Avec le temps, une pieuse poussière a tendance à recouvrir nos rites et il est expédient, régulièrement et toujours ORGANIQUEMENT, de faire un peu de ménage.
Dans la liturgie romaine des origines, l'Ite missa est concluait la messe, puis on a ajouté la bénédiction (parce que les évêques en quittant l'autel donnaient leur bénédiction aux fidèles), puis on a jouté le dernier évangile (dévotion privée extra-liturgique), puis on a ajouté les prières léonines, puis certains ajoutent l'Angélus, où s'arrêtera-t-on ?... De temps en temps, il est bon, sans faire à tout prix de l'archéologisme, de se poser la question de la pertinence des tous ces ajouts qui finissent par occulter certains aspects importants de la liturgie. Par exemple, à force d'ajouter des prières alors que l'on a envoyé les fidèles en mission, n'affaiblissons-nous pas la réalité et l'exigence contenues dans ce renvoi ?
Qu'a apporté au missel romain traditionnel la suppression du dialogue (maintenant réservé à la bénédiction de l'évêque) précédant la bénédiction du prêtre qui faisait partie du missel de 1570 ? Sans doute une remise en valeur de la bénédiction épiscopale versus la bénédiction du simple prêtre.
Ne pensez-vous pas qu'il serait plus logique et que cela pourrait aider des chorales défaillantes que le prêtre puisse s'associer au chant de la schola plutôt que de réciter en privée les prières interprétées par la schola ? Cette pratique, que rien ne justifiait à l'origine, s'est introduite par imitation de la messe basse où le prêtre disait seul toutes les prières chantées par la schola.
Les ajouts empruntés au NOM que je suggère apporteraient chacun des richesses semblables à celles qu'ont apporté l'ajout des prières au bas de l'autel, le dernier évangile, les prières de l'offertoire empruntées aux liturgies gallicanes, etc.
Ne voyez-vous pas la beauté et la profondeur théologique de cette invitation (si elle est bien traduite) qui précède la communion dans le NOM : Heureux les invités au festin de l'Agneau ! Par cette identification de la réalité eucharistique à l'agneau du sacrifice, vous avez là un magnifique rappel du caractère propitiatoire de la messe.
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