Le magistère de l'Église (qui est lié à et dérive de celui du Pape qui le culmine et qui le conditionne) recouvre tout ce qui a trait à la révélation : Magisterio Ecclesiae subduntur ea omnia, quae aliquo modo referuntur ad veritatem revelatam, pour le dire avec une formule classique.
Le catholique est soumis à ce magistère, s'il est légitime, qu'il s'exprime de façon définitive ou pas, tout comme il est soumis aux actes juridictionnels de l'autorité légitime.
Quant à l'infaillibilité de ce magistère (ordinaire, quotidien, ou extra-ordinaire, plus rare), elle s'exerce chaque fois que le magistère s'exprime avec autorité, ex officio, et avec la volonté de lier définitivement sur une question de foi et de mœurs ayant trait à la révélation. Ce n'est sans doute pas le cas avec le texte (putativement magistériel) en litige, mais cela ne veut pas dire que celui-ci peut simplement contredire le magistère antérieur dans un point défini, comme il le fait clairement.
Il n'est pas suffisant (heureusement d'ailleurs) de ne pas avoir recours à une putative "infaillibilité" pour rester à l'abri des conséquences d'une hérésie. Même si, bien évidemment, l'essai d'imposer par un abus du magistère une hérésie formelle serait d'autant plus éclatant. Les intéressés se garderont bien de faire cela. Le suicide n'est pas leur genre. Le silence aux dubia le prouve.
Mais c'est en vain : car toute hérésie formelle et notoire, maintenue avec obstination et malgré contradiction, comme on le voit ici, n'est pas compatible avec l'exercice de la juridiction ordinaire (mettons le cas qu'elle a réellement existé dans le sujet qui nous occupe). Jurisdictio in haereticis non manet, Saint Thomas le dit clairement (Somme Th. II-II, 39, 3), sans que cette hérésie ne doive être proclamée et consacrée (sit venia verbo) de surcroît avec un abus magistériel. Il suffit qu'elle soit notoire (publique) et formelle et l'effet est immédiat.
Mais je ne m'étonnerai jamais assez du réveil des masses du Peuple de Dieu depuis trois ans.
Alors que les hérésies ecclésiologiques, christologiques, sacramentelles, et autres erreurs graves abondent depuis bien cinq décennies sans que cela ne paraisse avoir inquiété outre mesure les bonnes gens qui s'offusquent tout d'un coup des joies douteuses des amours bergogliennes.
Tout va drunter und drüber comme nous disons, tout est sens dessus dessous, et ce n'est pas fini.
Je compatis vraiment, cher Attente ac devote : ambulemus dum lucem habemus, ne nos tenebrae comprehendant.
Union de prières.
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