Bonjour et merci, Leopardi.
Si je comprends bien, ce qu'a accordé le Pape Benoît XVI n'est, du point de vue du Pape François (qui semble être bien moins un continuateur qu'un interrupteur), qu'un accompagnement messe-dicalisé, pour catholiques mentalement inadaptés.
Mais mentalement inadaptés à quoi, sinon, entre autres choses, à l'acceptation, voire à l'approbation, par bon nombre d'autres catholiques, d'au moins une partie de l'esprit du moment ou du monde présent ?
En quoi cette inadaptation mentale est-elle vraiment contraire au véritable esprit de l'Evangile, et en quoi cette acceptation, voire cette approbation, est-elle vraiment conforme à la véritable miséricorde ?
J'ai bien peur que nous ne soyons en présence, de la part du Pape François, peut-être bien depuis le début de son pontificat, de ce que l'on appelle une tentative de "culpabilisation représentationnelle", dans le cadre de laquelle il est extrêmement important que les catholiques conservateurs ou traditionnels culpabilisent presque tous et presque toujours, plus ou moins, le fond de leur positionnement, ainsi que les formes, dogmatiques ou liturgiques, par lesquelles ils manifestent et représentent, ou rendent présent, concret, audible, lisible, tangible, visible, leur attachement à ce positionnement.
Ah, ces "pélagiens", ces "pharisiens", ces "docteurs de la loi qui ont perdu la foi" (sic)... Vous commencez ou continuez à comprendre ? Il faut qu'ils cul-pa-bi-li-sent, d'une manière au moins latente, leur attachement à un ensemble de re-pré-sen-ta-tions, qui constituent autant d'entraves, autant d'obstacles, face à une perspective de conciliation indéfinie, dans tous les sens de ce terme, entre l'Eglise catholique et son environnement extérieur, chrétien ou non, croyant ou non, humaniste ou non, etc.
Il faut savoir que le recours à une tentative de culpabilisation représentationnelle, le fameux "Donc vous êtes nostalgique, passéiste, et ringard !" objecté à tout catholique qui s'avère un tant soit peu vigilant et résistant, face à telle composante de la mentalité dominante, n'est jamais, je dis bien jamais, innocent.
Le but de la manoeuvre ? Intimider, manipuler, neutraliser, éliminer du paysage ecclésial, et faire en sorte que le catholique concerné consente à sa marginalisation et à sa ringardisation, tout en les culpabilisant, "intériorise la défaite", puis finisse par renoncer, de lui-même, à ce qui lui tient, légitimement, à coeur.
Bonne journée.
Scrutator.