Relation sur le premier schéma de Dignitatis Humanae présentée aux Pères du Concile – cité dans Réponses de l'Eglise Catholique Romaine aux Objections Théologiques (dubia) de Mgr Marcel Lefebvre, pages 16 à 19 :
« C’est ici surtout qu’il faut se rappeler la doctrine de Pie XII sur les limites qui s’imposent aux gouvernements civils, touchant la répression des erreurs par la dite société.
"Peut-il arriver que dans des circonstances particulières, Dieu ne donne aux hommes aucun mandat, n’impose aucun devoir, ne donne en somme à personne le droit d’empêcher ou de réprimer ce qui est erroné ou faux ? Un simple coup d’œil à ce qui se passe donne une réponse affirmative à la question".
Ensuite, après avoir donné en exemple la divine Providence, il poursuit :
"De plus, l’affirmation : les déviations religieuses et morales doivent toujours être empêchées, autant que faire se peut, parce qu’il est en soi immoral de les tolérer, cette affirmation, dis-je, ne peut pas avoir une valeur absolue et inconditionnelle. D’autre part, Dieu n’a pas même donné à l’autorité humaine un précepte absolu et universel de ce genre, ni dans le champ de la foi ni dans celui de la morale. Ne connaissent un tel précepte ni les convictions qui sont communes à tous les hommes, ni la conscience chrétienne, ni les sources de la révélation, ni la pratique de l’Eglise."
Cette déclaration (la règle du progrès) est d’une importance majeure pour notre sujet présent, surtout si on a toujours sous les yeux ce qui a été dit autrefois sur la mission de l’état. »
On peut citer aussi, dans le même sens, les paroles de Pie XII contenues dans le dit textus prior :
Allocution de Pie XII aux prélats auditeurs et aux autres administrateurs du tribunal de la rote romaine : "Les contacts toujours plus fréquents et le rapprochement des diverses confessions religieuses à l’intérieur des limites d’un même peuple ont amené les juges civils à suivre le principe de la tolérance et de la liberté de conscience. En conséquence, il existe une tolérance politique, civile et sociale envers les adeptes des autres confessions religieuses qui, dans les circonstances, est aussi pour les catholiques un devoir moral".
De plus, ce qui se rapporte à la communauté internationale :
"Les intérêts religieux et moraux exigeront pour toute l’étendue de la communauté des peuples un règlement bien défini, valant pour tout le territoire des états singuliers, membres souverains d’une telle communauté des nations. Selon les probabilités et les circonstances, il est prévisible qu’un tel code de droit positif soit énoncé ainsi : A l’intérieur de son territoire et pour tous ses citoyens, chaque état régulera les affaires religieuses et morales avec une loi qui lui sera propre. Néanmoins, dans tout le territoire de la communauté des états, sera permis aux citoyens de chaque état membre la profession de leur propres fois, ainsi que les pratiques éthiques et religieuses dans la mesure où ces choses ne contreviennent pas aux lois pénales de l’état où ils séjournent ". Selon le Pontife Romain, les citoyens catholiques et les dirigeants d’un état catholique peuvent en conscience consentir à ce genre de loi. »
ICI
L’allocution Ci riesce du vénérable Pie XII peut quant à elle être trouvée ici.
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