Tout en étant sur le fond parfaitement d'accord avec vous, ainsi qu'avec Nemo, je ne dirais pas que les tendances que vous dénoncez à juste titre relèvent d'une forme de néo-jansénisme. Autant il me semble que ce néo-jansénisme, sous une forme qui du reste s'accommode fort bien du volontarisme le plus affiché, fait ici ou là des dégâts assez considérables, autant il ne me semble pas en trouver de trace dans le texte en question.
En effet, en ce qui concerne l'article de ce chapelain lyonnais, il me semble que l'on trouve surtout les tendances et les caractéristiques principales d'une certaine prose qu'apprécient malheureusement certains catholiques qui se veulent pour ainsi dire pêchus, et qui se caractérise surtout par le recours massif à l'imprécation. Nemo relevait le caractère vulgaire et mal écrit du texte, et la manière dont son auteur traite d'emblée de crétins tous ceux qui ne sont pas d'accord avec lui. On se trouve ici à mon avis face à une manifestation de cette mentalité selon laquelle la charité et le témoignage de la foi consistent avant tout à tout vomir.
Ce n'est probablement pas ce que pense ce prêtre ; cependant ce sont des facilités d'écriture qui ont pu affecter le fond comme la forme de son article, où la virulence du ton, l'abondance des insultes, la provocation et l'outrance tendent à tenir lieu de réflexion.
Peregrinus
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