Confessio est regina probatio, lit-on dans les adages classiques.
Le régime de la preuve se déclinait ainsi:
- aveu = preuve complète et définitive
- témoignage direct = 1/2 preuve selon le testis unus testis nullus
- on-dit : 1/4 de preuve
- on-dit d'on-dit : 1/8 de preuve
&c.
Toute la procédure criminelle était donc tendu vers cet objectif suprême: obtenir à tout pris des aveux circonstanciés.
Autres temps, autres mœurs.
Depuis les Lumières, la raison est venu faire tomber le bel édifice traditionnel. La preuve est désormais la conclusion de l'examen contradictoire, écrit puis oral, des indices recueillis pendant l'enquête. La science moderne a ajouté, depuis l'aube du siècle dernier, des techniques d'investigation puissante.
A la limite, l'aveu n'est pas nécessaire pour inculper. En revanche, il est utile dans l'examen du mobile et de l'état de discernement de l'accusé. C'est donc tout l'art de l'avocat d'accoucher la vérité de son client.
La torture est donc condamnable aujourd'hui parce que fondamentalement inutile et heurte le principe de charité. Elle s'oppose à l'impératif catégorique du respect de l'intégrité physique et morale et de la dignité humaine. C'est ainsi qu'elle flétrit le bourreau tout autant que le patient. L'athéisme pratique de la procédure criminelle ne considère plus que le Ciel puisse réparer l'injustice, dans ce monde ou dans un autre. Tout se paye ici bas.
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