C'est l'argument que tous les adeptes de la forme extraordinaire mettent en avant pour justifier la participation active des fidèles : le fait de suivre la messe dans un missel latin-français.
Il me semble que cet argument oublie quelque chose d'essentiel : de même que la Parole de Dieu est une Parole d'abord orale, de même la prière du peuple (étymologie du mot liturgie) est une prière d'abord orale et non écrite. De même que nous somme la religion de la Parole (Christ = Parole incarnée) et non une religion du Livre (comem l'islam ou la religion Juive), de même il me semble que la liturgie proclamée haut et for au nom de l'assemblée tout entière est autre chose que le fait de suivre une liturgie dans un document écrit.
La Sainte Bible n'est que la mise par écrit d'une tradition orale. Ce qui a été consigné et cristallisé par écrit et fait partie des canons de l'Ecriture, ne l'a été que par rapport à des critères de tradition orale dans la prière publique et les textes transmis par les communautés juives puis chrétiennes.
Et c'est là que je trouve que l'aspect vernaculaire de la réforme liturgique est pour moi fondamental. A tel point qu'à titre personnel, en tant qu'adepte désormais de la réforme liturgique, j'irais (contrairement à certaines thèses comme celle de Pro Liturgia) jusqu'à préférer une messe en forme extraordinaire en langue vernaculaire et prononcée à haute voix qu'une messe en forme ordinaire latinisée.
Ion
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