comme le dit fort à propos M. Daoudal, est spirituel, pas juridique et il comporte 40 jours de jeûne, tous les jours du Carême, sans interruption et sans exception (sauf dispense particulière), à l'exception des dimanches.
Toutefois, la nature des hommes étant ce qu'elle est, une certaine casuistique s'est développée au cours des temps suite à des questions ou des doutes de fidèles et de prêtres, pour des situations particulières.
Ainsi on s'est posé la question s'il fallait jeûner une fête d'obligation, si elle tombait pendant le Carême, ou une fête patronale (célébrée, parfois avec chômage obligatoire, au rang de double de Ière ou IIe classe, mais en principe sans octaves pendant le Carême).
La réponse est oui, il faut maintenir le jeûne et, le cas échéant, l'abstinence aussi ces jours-là.
Même pour la Saint-Joseph (19 mars, fête d'obligation dans l'Église universelle, mais pas en France, ni dans mon pays d'ailleurs) le jeûne et le cas échéant l'abstinence pendant le Carême ont été explicitement maintenus, aussi là où la fête d'obligation subsiste. Voir la réponse de la commission pour l'interprétation du Code, AAS 13, 1920, p. 576. On jeûnera donc ce mercredi 19 mars.
Je ne connais qu'une seule exception à cette règle: la Saint-Patrick en Irlande (cette année le lundi 17 mars). Le jeûne et le cas échéant l'abstinence sont abrogés pour l'Irlande ce jour-là par décret de la Congrégation du Concile du 13 mai 1919 (Aertnys-Damen le citent dans leur Theologia moralis, vol. I, ed. 1932, p. 631, mais ce décret ne figure pas aux AAS, sauf erreur). C'est un cas unique. On en a parlé ici l'année passée.
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