Pourriez-vous préciser ce que je souligne.
a) Benoît XVI n'a pas parlé de l’herméneutique de la continuité de Vatican II "avec la Tradition" : il en a parlé à toute l'Eglise, en général, et il en parlé avec la FSSPX, en particulier, ce qui n'est pas tout à fait la même chose ;
J'aurais tendance à dire qu'il n'en discute pas, selon vous avec la Tradition, car il considère Vatican II dans la Tradition(dans le cadre d'une juste interprétation pas la moderniste, et uniquement pas la moderniste, car même la tradition doit faire une interprétation moderniste pour pouvoir condamner certains textes du concile) ainsi son allocution de décembre 2005 à la curie.
mais ce qui est gênant ce qui me fait basculer dans la formulation est :
François Ier ne parlera pas de l’herméneutique de la continuité de Vatican II avec la Tradition
et ne cherchera pas à la démontrer
A mon sens il n'existe aucune démonstration théologique de la continuité, mais il n'existe pas plus de démonstration de la rupture.
Alors en l'absence de démonstration, l'Eglise possède certaines règles. L'absence de démonstration et, le fait de ne pas chercher à démontrer est ici à charge, est ce là une règle de la Tradition?
b) ce qui importe le plus , ce n'est pas que cette rupture soit dénoncée par la FSSPX "depuis sa fondation" ; ce qui importe, c'est que plusieurs éléments constitutifs de cette rupture aient été dénoncés, par anticipation, par plusieurs Souverains pontifes successifs, en amont du Concile.
Là je ne suis qu'en partie en accord avec vous. Oui pour la dénonciation par anticipation par les souverains pontifes.
Mais sans démonstration théologique de rupture, car nous devons supposer à cause des promesses de notre Seigneur la continuité, il n'est pas possible d'affirmer que les éléments constitutifs de la rupture sont bien ceux dénoncés par anticipation.
1 Car l'on pourrait voir dans la désobéissance, aussi un élément constitutif dénoncé par anticipation.
2 Car quand on lit les textes, c'est parfois en donnant des sens identiques à des mots, des expressions employés par le passé, avec des mots, des expressions employés dans le présent, qui ont des sens différents dans les textes, que l'on arrive à conclure, que les éléments constitutifs ont été dénoncés par anticipation.
Ainsi j'adhère à la demande de Mgr Gherardini qui veut une herméneutique, et pour lui il n'existe pas de preuve de continuité, continuité réduite à son affirmation par le texte conciliaire, mais il n'en existe pas plus de la rupture, car comment supposer qu'il l'eut passée sous silence.
Cordialement