Il ne me semble pas idéaliser le passé. Vous avez tout à fait raison dans ce que vous affirmez sur la gravité des crises antérieures.
Il y a toujours eu une élite politique et religieuse corrompue, se servant de la religion à des fins personnelles, certes plus ou moins selon les époques. Mais :
- Ces élites n'ont jamais essayé de justifier par une modification du dogme leurs comportements. L'exemple type est le pape Alexandre VI. C'était un affreux personnage (par exemple, il violait des petits enfants qu'il jetait ensuite dans le Tibre). Pour autant, il n'a jamais cherché à modifier le magistère de l'Eglise pour justifier son comportement. Aujourd'hui, il semble que la moindre lubie d'un pape, ou d'un évêque, suffise à remettre en cause le dogme et la tradition. C'est à cela que l'on voit émerger le relativisme.
- Le peuple dans son ensemble n'était pas touché par ces excès. Il pouvait être hérétique. Au XIe siècle, par exemple, la foi catholique avait peu pénétré dans certaines campagnes françaises. Mais néanmoins, le sentiment religieux persistait : foi dans les éléments naturels, foi dans une transcendance capable d'assurer le salut ou de conduire à la damnation. C'est pourquoi il était plus facile à des missionnaires de convertir des populations entières. Aujourd'hui, la "nouvelle évangélisation" se heurte à des tombes insensibles à tout ce qui les dépasse, refusant toute forme de sacré, adulant le matériel. Cela me semble très nouveau.
Quant au XIXe siècle, les racines de la crise actuelle y sont déjà bien présentes. Elle découle des principes de la révolution française, qui modifient complètement la perspective en remplaçant Dieu par l'Homme.
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