Bonjour,
1. Je prends ici appui sur ces propos :
" Rappelez-vous ce qui est arrivé après le Concile Vatican II. Une 'idée' du Concile a grandi, parfois appelée l'Esprit du Concile. Cette 'idée' a subi peu de rectificatifs, elle n'avait aucun rapport avec ce que le Concile avait effectivement enseigné et mandaté. Mais il y a des gens, il y a des journalistes, qui, sans avoir jamais lu les 'acta' du Concile, croient le contraire. "
2. En réalité, la mentalité qui s'est exprimée au Concile, notamment dans UR, NA, DH, GS, est ANTERIEURE au Concile ; on la trouve, dès les années 1950, sinon avant, chez les théologiens qui ont sévi, en tant que références, ou qui ont servi de références, au moment du Concile.
3. Dans ce que je vais écrire à présent, je force le trait, dans l'espoir de me faire comprendre, mais j'espère ne pas être caricatural.
A. Il est certain que "l'esprit du Concile" n'est pas celui des théologiens qui ont réussi à inspirer le Concile, depuis l'intérieur de l'aula conciliaire, mais celui de journalistes, qui ont essayé d'influencer le Concile, depuis l'extérieur du Vatican ; ces journalistes sont bien connus : entre autres, Chenu, Congar, Murray, Rahner, Schillebeeck, Kung.
B. Quand ces journalistes ont vu que la première édition officielle des textes du Concile ne comportait pas leurs idées, leur vision, et pour cause, puisque le Concile, comme chacun le sait, dans sa première édition officielle, ne comporte rien d'inspiré par eux, les mêmes plumitifs ont comploté, se sont démenés, pour que les autres éditions du Concile, comportent désormais, notamment, et jusqu'à aujourd'hui,
- la première partie de Dignitatis humanae,
- la première partie de Nostra Aetate,
- la deuxième partie de Gaudium et Spes,
- le décret conciliaire Unitatis redintegratio.
C. Les mêmes journalistes, aussi habiles qu'influents, ont réussi à faire remplacer en trois semaines, du 9 au 31 décembre 1965, tous les évêques présents au Concile, de telle sorte que tous les évêques qui les ont remplacés, et qui n'ont jamais eu accès à la première édition officielle des textes du Concile, n'ont eu à leur disposition que la deuxième édition officielle, laquelle comporte, encore aujourd'hui, les textes qui ont été frauduleusement ajoutés par ces mêmes journalistes.
D. Ces journalistes ont donc
- ajouté, à la première édition officielle du Concile,
- implanté, au sein de l'épiscopat de l'Eglise catholique,
d'une part, les idées, les textes, d'autre part, les acteurs, les pasteurs,
a) qui n'ont rien à voir avec le véritable déroulement du Concile, et avec le véritable corpus textuel du Concile,
b) qui ont tout à voir avec l'état d'esprit et l'épiscopat angélistes, irénistes, utopistes, porteurs, entre autres, d'ambiguités, d'aveuglement, de consensualisme, d'équivoques, d'optimisme, démesurés ou volontaires, donc de que l'on appelle, mais bien à tort, "l'esprit du Concile".
E. Et cet état d'esprit et cet épiscopat, qui n'ont rien à voir avec les vrais Pères et les vrais textes du Concile, n'ont commencé à sévir qu'à partir de début janvier 1966.
F. Compte tenu de ces "faits", on se demande vraiment comment et pourquoi, à Rome, "on" s'est laissé faire, au point
- de ne pas faire mettre au pilon de toute urgence la deuxième édition, officielle, mais frauduleuse, des textes du Concile,
- de ne pas faire rééditer de toute urgence la première édition, officielle, mais authentique, des textes du Concile,
- de ne pas faire rappeler, de toute urgence, à la tête des diocèses concernés, les évêques qui ont tous été remerciés, en décembre 1965, et qui eux, comme chacun le sait, n'ont jamais subi l'influence des faux textes du Concile.
Ah !!! Ces journalistes !!!
Bonne journée.
Scrutator.