La Tradition vaut bien davantage par Jean-Paul PARFU 2024-10-09 21:49:07 |
|
Imprimer |
A l'origine de la volonté de faire concélébrer des prêtres appartenant à des instituts traditionnels, il y a une innovation et une volonté.
1) L'innovation est que, depuis Vatican II et ensuite depuis la révolution liturgique, l'accent n'est plus mis sur l'objet de la foi, mais sur le sujet de la foi.
Dès lors, ce qui compte est moins l'unité de la foi que l'unité des sujets de la foi qui doivent montrer cette unité en se rassemblant. Et ce d'autant plus que la messe n'est plus considérée comme un sacrifice, mais comme un rassemblement et un repas communautaire ; à tel point qu'elle n'est pas célébrée si la communauté n'est pas présente et rassemblée.
2) La volonté consiste ensuite, et dans le cadre décrit ci-dessus, à vouloir obliger le clergé traditionnel à se soumettre, d'abord au moins une fois par an, puis peu à peu de plus en plus fréquemment, à cette nouvelle conception de la foi et de la messe. Il s'agit d'obliger les prêtres de la Tradition à se plier aux exigences des Modernistes qui ont pris le pouvoir dans l'Eglise.
Or, il faut quand même rappeler que :
a) Ce n'est pas le Vom qui remplace le Nom, mais le Nom qui remplace le Vom. C'est le Nom qui vient ainsi modifier les habitudes et l'unité liturgiques de l'Eglise. Dès lors, il ne devrait rien exiger. C'est donc en réalité aux adeptes du Nom de célébrer de temps à autre le Vom et non l'inverse.
b) L'unité de l'Eglise, c'est l'unité de la Foi et donc la Tradition. Le concélébration (hors ordinations) n'existait pas avant 1965-1970 et pourtant l'Eglise était une ! Si l'évêque tient à ce que les prêtres de son diocèse célèbrent autour de lui, il peut célébrer la messe traditionnelle ou y assister, la présider.
c) La concélébration n'est pas la condition pour que le prêtre reste prêtre, comme l'insinue, par exemple, un Patrice de Plunkett. Une fois ordonné, le prêtre est prêtre pour l'éternité et il n'a pas besoin de recharger, au moins une fois par an, auprès de l'évêque, les batteries de son ordination.
d) Enfin, il y a le Saint sacrifice de la messe et il y a l'eucharistie. Le Saint sacrifice de la messe fait l'eucharistie. En un mot, on célèbre le Saint sacrifice de la messe, on ne préside pas une eucharistie et c'est pourquoi les prêtres de la Tradition préfèrent célébrer uniquement dans le rite de toujours de la messe !
Conclusion :
L'exigence de la concélébration est à la mesure de l'imposture que constitue le changement de rite dans l'Eglise latine. Ce changement est une impiété révolutionnaire et ses suppôts agissent avec le culot et la violence de l'ange rebelle qui les inspire !
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel. Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici. D'avance, merci !
|