dans le NOM. Et j'irai certainement à l'une d'elle cette année, par un prêtre en soutane impeccable, sans doute vers 22 h avec une veillée qui vaudra ce qu'elle vaut...
Pour Le Havre, cela fait vraiment peu de messes, et on pourra enlever par exemple la chapelle des carmélites qui accueille pas plus de trente personnes.
Mais c'est la réalité du clergé en activité, comme la moitié des diocèses.
Je suis surpris de ne rien voir à l'abbaye de Valmont le soir. L'ancienne abbesse (qui ne l'est plus que formellement) y était encore en septembre, avec deux soeurs et le moine de St-Wandrille. Quelle tristesse...
Si les tradis veulent être annoncés, il faut aussi qu'ils jouent le jeu et annoncent les autres messes. Allez voir l'intelligent bulletin de ND de Bourges, qui rappelle que cette église n'est pas un territoire nullius et qu'elle dépend de l'excellent curé de la paroisse St-Guillaume et de la cathédrale. Ce devrait être donnant-donnant et ne pas vivre en vase clos.
De braves personnes pratiquantes de plus de 60 ans veulent leur messe de minuit à 18 h pour pouvoir rester au chaud et devant la télévision en soirée. Et aussi faire la soupe pour leur famille qui n'est plus pratiquante depuis belle lurette. A la campagne, je déconseille à des dames de 80 ans de prendre la voiture la nuit, surtout par ce temps. Et pourtant cela se fait dangereusement pour la messe anticipée du samedi, nécessaire en campagne ou quand le curé a 65 clochers (n'en déplaise à ceux qui ignorent ces cas nombreux).
Je mets plusieurs bémols. Je ne blâme pas mes amis curés et ceux que je ne connais pas.
Je milite pour les églises chauffées, même en ville, et je n'ai pas envie de prendre froid par les pieds, d'avoir la crève comme cette semaine passée.
Désolé, les rebelles prêts à braver le gouvernement (et ils ont raison) n'ont qu'à faire comme dans mon village natal : le poêle à bois deux jours avant la messe, que cela soit légal ou pas.
Le desservant tradi ne prendra pas une boule à charbon sur son autel, c'est pourtant fort traditionnel. Et on ne mettra pas de paille dans les stalles pas plus qu'une aumusse sur la tête, qui tenait pourtant chaud.
Ceux qui ont une église à portée de pieds ou de voiture (un quart d'heure) ne peuvent comprendre les endroits reculés où il y a de la neige ou du brouillard.
Pour faire pleurer dans les chaumières et culpabiliser le tradi, je pourrais leur raconter des souvenirs de dames d'aujourd'hui âgées seulement de 80 ans. Dans leur enfance, la moitié du village partait, pour certains en sabots, à travers bois par des chemins très raides et avec des lampes-tempête pour la messe de minuit à 10 km de chez eux. Des gamins pleuraient, les vieux réfléchissaient à deux fois et on avait des engelures.
Que cela soit Noël ou Pâques, certains diocèses ne peuvent plus qu'aligner qu'une petit vingtaine de messes, et sans monastère pour faire de la gonflette.
Les chapelles de religieuses sont généralement chauffées...
A Rome aussi, avec nos vieux papes, on a été obligé de décaler la messe de minuit... C'est ainsi.
Je m'en contentais fort bien quand c'était cela ou une messe-cirque à 20 h avec le jeune curé demandant de faire un selfie depuis l'autel avec les portables allumés et les lumières éteintes.
Un excellent curé pourra toujours imposer une messe à 23 h 59 dans telle église, il est à parier qu'il sera suivi par deux familles, et encore.
Comme je l'ai dit récemment, je reçois aussi - par la gentillesse de lecteurs du FC sans doute - des messages loufoques comme ceux des suppôts de Guérard des Lauriers.
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