Bonjour Roger,
Je crois que vous attribuez à chacun des deux intervenants que vous citez la position qui est en fait celle de son vis-à-vis, mais en un sens peu importe.
Le Concile n'est pas marxiste, il suffit de relire Gaudium et spes pour en prendre la mesure, mais libéral, en anthropologie comme en politologie.
C'est l'après-Concile qui a été marxisant, ce qui pose le problème ou la question du dévoiement de la réception du Concile, dans un contexte idéologique et géopolitique qui y a été pleinement propice, car il a été marqué par la bi-polarisation entre le nord et le sud et par celle entre l'ouest et l'est.
En fait, quand vous lisez Gaudium et spes, surtout la deuxième partie, vous vous rendez compte du fait que l'exercice de style s'apparente à une tentative de sécularisation interne du regard et du discours qui consiste, d'une part, à s'inspirer de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, et qui consiste, d'autre part, à aller plus loin que Jean XXIII dans Mater et Magistra et surtout dans Pacem in terris.
Avec le recul, et à la lumiere de la lecture du Journal du Concile d'Henri Fesquet, on ne qu'être stupéfait que des hommes d'Eglise aient été littéralement en admiration devant leurs propres audaces, bienveillantes jusqu'à la complaisance ad extra, alors que le regard et le discours "humanistes" de bon nombre d'entre eux ne sont pas particulièrement caractérisés par des considérations surnaturelles et théologales...
Bon dimanche.
Scrutator.
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