Le Code de 1983 n'insiste pas directement sur ce point,
mais indirectement il laisse entrevoir le rôle du curé :
canon 849 : par le baptême, on est incorporé à l'Eglise (répartie en diocèses et paroisses) :
"...par lequel les êtres humains sont délivrés de leurs péchés, régénérés en enfants de Dieu, et, configurés au Christ par un caractère indélébile, sont incorporés à l’Église" :
à l'Eglise, pas à une congrégation, même très admirable ;
Can. 851 – La célébration du baptême doit être dûment préparée. Par conséquent : 1 l’adulte qui a l’intention de [...]; 2 les parents de l’enfant à baptiser, ainsi que les personnes qui vont assumer la charge de parrains, seront dûment instruits de la signification de ce sacrement et des obligations qu’il comporte ; en réunissant plusieurs familles et, là où c’est possible, en leur rendant visite, le curé, par lui-même ou par d’autres, ...
Can. 855 – Les parents, les parrains et le curé veilleront à ce que ne soit pas donné de prénom étranger au sens chrétien.
Can. 857 – § 1. En dehors du cas de nécessité, le lieu propre du baptême est une église ou un oratoire.
§ 2. En règle générale, l’adulte sera baptisé dans sa propre église paroissiale et l’enfant dans celle de ses parents, à moins qu’une juste cause ne conseille autre chose.
Can. 858 – § 1. Toute église paroissiale aura les fonts baptismaux, restant sauf le droit cumulatif déjà acquis par d’autres églises.
(§ 2. Après avoir entendu le curé du lieu, l’Ordinaire du lieu peut permettre ou ordonner, pour la commodité des fidèles, qu’il y ait aussi des fonts baptismaux dans une autre église ou oratoire situé dans les limites de la paroisse.)
Can. 859 – Si, à cause de la distance ou pour d’autres circonstances, la personne qui doit être baptisée ne peut se rendre ou être conduite sans grave inconvénient à l’église paroissiale ou à l’autre église ou oratoire dont il s’agit au can. 858, § 2, le baptême peut et doit être conféré dans une autre église ou oratoire plus proche, ou même en un autre endroit décent
Bref, il est clair que ce serait une anomalie de baptiser un bébé en dehors de l'église paroissiale (ou assimilée).
Par ailleurs, un point très important est l'inscription dans les registres, et la possibilité de retrouver une trace des décennies après. On voit des gens se présenter à 25 ou 30 ans. Ils sont catégoriques : ils auraient été baptisés - mais impossible de retrouver la trace dans les registres !...
Parfois, ils ont été "baptisés" à la mairie, ce qui est une contrefaçon insupportable.
J'ai un cas récent, le responsable des archives s'est demandé (bravo !...) si par hasard ce baptême aurait été célébré par un prêtre du diocèse aux armées.
Je ne sais pas si le même problème existe avec des aumôniers de la batellerie ou des "gens du voyage".
On m'a cité le cas où des prêtres un peu originaux faisaient un "baptême par étapes", avec une "présentation du bébé à la communauté". Les pauvres fidèles n'y comprenaient plus rien, et étaient parfois convaincus que l'enfant été baptisé - à tort.
Il faut comprendre que ce problème existe.
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