J'ai désapprouvé le défilé et le discours minable du chanoine (un, pas tous). J'ai même loué l'initiative de Civitas en toute honnêteté, soulignant même le charme et la noblesse de la jeune femme, à ceci près que les drapeaux sont de trop. Je me suis demandé ce que fabriquaient les autres catholiques de Metz, tendant la perche aux Messins du FC pour savoir si le chanoine s'était fait taper sur les doigts par d'autres moyens.
Vous vouliez faire une notice wikipedia sur les vrais et purs chanoines, comparés aux apostats (?) ou indignes actuels.
Je me suis permis de défendre les derniers chanoines de cathédrale qui, de surcroît à Metz, continuent d'y dire des heures et la messe presque tous les jours. C'est loin d'être possible ailleurs. La photo du journal était fort bienvenue, avec la croix canoniale et l'habit de choeur. Je connais des chanoines qui ne veulent pas qu'on les appelle ainsi, mais d'autres qui y tiennent. Ce sont des prêtres diocésains de tous les âges, et je les respecte infiniment. Je salue en passant un chanoine de St-Louis des Invalides, lecteur du FC.
Vous disiez que les chanoines de Chrodegang étaient bien mieux par rapport à eux !
Je me suis permis de vous rappeler que la norme de Chrodegang n'a peut-être jamais été observée à son époque, car on n'en sait rien ! Picard est obligé de dire : ils devaient, ils étaient censés, on leur demandait que.
Puisque vous renvoyez les pauvres chanoines actuels à ceux du VIIIe/IXe s., ces derniers étaient souvent avec femme et enfants, dont un qui héritait du bénéfice (la règle se garde bien d'aborder le sujet !). Vous avez raison de parler du XIe s., mais moins d'obsession du nicolaïsme. V'là qu'un tradi peste contre la sexualité des clercs séculiers !
Dans les chapitres du XIIe s. dans le Midi, il était courant de voir chanoine et femme, avec enfants. A. Massoni l'a étudié récemment à Agde. Ainsi je me méfie de ceux qui comparent tout et rien, ou idéalisent les temps anciens pour mieux taper sur aujourd'hui (concedo : les chanoines homosexuels carolingiens devaient être très rares...).
Quand on cite Lefebvre, la patrouille rapplique pour dire qu'il faut dire Mgr...
L. Perrin a écrit une "affaire Lefebvre", ce qui évitait de parler de schisme...
On parle de Fulbert de Chartres ou de Suger, sans prédicat. Et on ne m'a jamais entendu dire du mal de Mgr Lefebvre.
Ainsi il s'agit de Dom Leclercq. Ce n'était pas écrit méchamment, loin de là.
Mon admiration est sans borne pour M. Parisse, dont j'ai suivi le déclin physique jusqu'à la fin et dont les travaux n'ont pas souvent pris une ride.
R. Folz était de mon Université, un immense historien, comme le fut Heitz, désormais largement remplacé par son élève C. Sapin.
Tous ces gens sont des géants, mais pour la règle de Chrodegang...
Qui liraient Le Goff et Duby de nos jours pour s'instruire ? Pour la partie médiévale, Ariès et Delumeau sont dépassés et même très simplificateurs, avec tout le respect que j'ai pour le premier.
A la soutenance d'une certaine thèse, le président de jury, successeur du regretté Picard à Nanterre, a dit que cette thèse était la prolongation des travaux de Picard pour les XIe-XVe s. Et la thèse s'est dite redevable de deux grands médiévistes, dont celui-ci.
Pourquoi penser que les lecteurs du FC n'iraient pas acheter un livre en anglais et en latin ? Votre colloque est introuvable, sinon en bibliothèque spécialisée et de rares BU.
M. Bur me connaît très bien, disons-le comme cela, et nous siégeons trois fois l'an autour de la même table place des Victoires, avant le Grand Colbert. Mais il est premier à savoir qu'on ne voit plus du tout la regula comme on le voyait dans les années 60.
Les parties introductives des chanoines dans la ville (dir. J.Ch Picard) sont totalement dépassées et parfois fautives.
Il faut attendre les futurs actes du colloque de St-Etienne (2020) pour lire aux PU Rennes (2022) l'étude de Michèle Gaillard sur les chanoinesses carolingiennes d'après les normes conciliaires (qui suit ses études sur les chanoinesses lotharingiennes).
J'ai vu que vous parliez de chanoines réguliers, ce qui est totalement anachronique.
Ne prenez pas les lecteurs du FC pour des personnes qui se contentent d'impressions ou de listes d'anathèmes.
Pardonnez, les chanoines sont mon lot quotidien et je refuse qu'on établisse le tir au pigeon canonial sous le prétexte qu'ils arrivent après le concile. Ceux qui se moquent de l'ICRSP (et même des lecteurs qui me sont très sympathiques) ont tort. Un amuseur disait que je ne les aimais, lors même qu'un chanoine de l'ICRSP m'a donné l'édition de la thèse de droit canon sur l'idéal canonial soutenue par leur numéro 2... C'est dire si certaines personnes sont lucides et savent cerner un individu !
Ce sont les communistes qui envoient leurs ennemis chez le psy.