J'allais assez régulièrement à Port-Marly quand je passais dans le coin et à la messe célébrée au château de Versailles par le Chanoine Roussel, qui était assisté de deux prêtres, l'abbé Izimba et le Père Pochet.
Je suis très reconnaissable, enfin j'ai beaucoup vieilli depuis, sur la fameuse vidéo de la prise de l'église par la force un dimanche des Rameaux, je m'occupais du matériel liturgique.
Mais ce qui est intéressant, c'est ce qui est dit du rite de 1965. Il est absolument inexact de dire que tout le monde célébrait le rite de 1965. En fait on célébrait un peu n'importe quoi, chaque prêtre, chaque communauté avait fait ses choix, c'était assez infernal il n'y avait pas deux messes ou offices pareils.
Nous étions tous d'accord sur l'essentiel, garder le latin, le grégorien, l'orientation, l'immémorial canon romain. Mais certains étaient plus en avances que d'autres, certains plus réactionnaires. Mais on ne s'embarassait pas trop des détails, il y avait un combat de survie plus urgent.
A Saint-Nicolas, où je chantais les vêpres avec le regretté colonel Butet, nous suivions le calendrier de Saint-Pie X : j'étais passé maître dans l'ordonnancement des mémoires à Vêpres, les occurrences, les concurrences. Nous avions parfois jusqu'à 7 mémoires (c'est le maximum) et il fallait savoir dans quel ordre les donner. D'autres endroits n'avaient pas de mémoires du tout (Notre-Dame des Victoires).
Donc dire que l'on est passé de 1965 à 1962 est faux, je n'ai pas le souvenir de communautés suivant au sens strict 1965.
L'adoption plus ou moins totale de 1962 comme norme s'est faite pour des raisons pragmatiques (don d'un nombre important de missels de 1962). Mais là encore, à la semaine sainte ou ailleurs, il y a toujours eu des divergences, même aujourd'hui, dans le communautés traditionnelles.
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