Il n'y a aucune difficulté à comprendre le passage cité par AVV.
Les textes et les rites doivent être organisés de telle façon qu’ils expriment avec plus de clarté les réalités saintes qu’ils signifient
Tout le monde doit être d'accord avec ceci : la liturgie doit absolument exprimer le mystère célébré avec le plus d'exactitude possible.
Par exemple dans le nouvel offertoire on a gommé intentionnellement toute référence au sacrifice, et c'est sur l'insistance personnelle de Saint Paul VI qu'on a maintenu l'Orate fratres.
L'idée des réformateurs était que l'offertoire ne devait pas avoir de caractère sacrificiel. Ils ont donc cherché, dans les liturgies en vigueur ou passées, des exemples d'offertoires sans caractère sacrificiel, et ils n'en ont pas trouvé, alors ils en ont fabriqué un (au lieu de se demander si ce n'était pas eux plutôt que l'ensemble des liturgies qui avaient tort).
S'ils avaient eu raison quant à l'absence de caractère sacrificiel de l'offertoire, ils auraient fait là une bonne application de cette phrase de Sacrosanctum Concilium, l'offertoire du missel de 1962 est nettement et explicitement orienté au sacrifice, il fallait donc dans leur perspective le changer. Mais puisque l'offertoire est une partie de la liturgie proprement eucharistique, il est évidemment lié au sacrifice et il faut le marquer : l'application de cette phrase de SC conduit à vouloir remplacer l'offertoire récemment inventé par un autre, plus respectueux de la réalité qu'il doit exprimer.
Le rituel de la messe soit révisé de telle sorte que se manifestent plus clairement le rôle propre ainsi que la connexion mutuelle de chacune de ses parties, et que soit facilitée la participation pieuse et active des fidèles
C'est un simple corolaire de la phrase précédente. Par exemple faire les lectures dos au peuple est contre-productif ; dire la prière eucharistique face au peuple est contre-productif, etc.
Quant à la participation pieuse et active des fidèles, il est regrettable qu'on ait, dans la pratique, oublié le terme "pieuse" pour ne retenir que le terme "active", de sorte qu'on a voulu une participation matérielle, là où le Concile voulait avant tout une participation spirituelle, au service de laquelle on aurait dû mettre la participation physique.
qu’on ouvre plus largement les trésors bibliques, pour présenter aux fidèles avec plus de richesse la table de la parole de Dieu
Le lectionnaire du missel de 1962 remontait aux temps mérovingiens, et on pense qu'il venait d'un abbaye d'Austrasie. On n'était pas riche et les copies coûtaient très cher : on a donc eu un lectionnaire extrêmement réduit.
A mon avis on est passé d'un excès à l'autre, mais c'est vrai que la richesse de la Bible devait être davantage mise à la disposition des fidèles dans la liturgie.
Rien d'extraordinaire en tout cela.
VdP
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