Rebonjour,
En ce qui concerne la forme, je vous prie de bien vouloir m'excuser, car j'ai voulu parler du "ma-di-ran-isme", et parce que je me suis rendu coupable d'une espèce de "dyslexie digitale".
Pour ce qui a trait au fond, je réponds par un exemple : en 2007, ici ou là, il a été question du centième anniversaire de la publication de l'encyclique Pascendi, de Saint Pie X.
Cette année-là, j'ai été de ceux (comme vous vous en doutez, nous avons été des millions...) qui ont fait remarquer à qui de droit, id est à la FSSPX,
- que c'était vraiment très bien de faire connaître et de faire comprendre le modernisme d'avant-hier, notamment à la lumière de cette encyclique,
mais
- que c'était aussi très bien de faire connaître et de faire comprendre le modernisme d'hier, ante-conciliaire puis intra-conciliaire, ainsi que le modernisme d'aujourd'hui, post-conciliaire.
En d'autres termes, je me suis posé et j'ai posé la question de savoir qui, depuis l'intérieur du catholicisme traditionnel, fait de la "veille intellectuelle", philosophique et théologique, sur donc contre le modernisme, que ce soit le modernisme d'avant-hier, celui d'hier ou celui d'aujourd'hui.
Or, compte tenu de la réponse, ou plutôt de l'absence de réponse que j'ai obtenue, et compte tenu des raisons qui m'ont été données, d'une manière allusive et indirecte, sur le fait que je n'aurais pas de réponse, j'ai compris que c'est bien plus compte tenu de leur "sensibilité" collective que compte tenu d'un raisonnement philosophique et théologique personnel, le plus éclairé, le mieux informé et le plus objectif possible, que bien des catholiques traditionnels sont contre l'esprit du Concile, contre l'esprit d'Assise, etc.
C'est à la fois dommage et inquiétant :
- dommage, car cette absence ou ce déficit de "veille intellectuelle" anti-moderniste fait passer à côté de bien des occasions de connaître et de comprendre, puis de faire connaître et comprendre le potentiel d'actualisation et d'amplification qui est à l'oeuvre, au sein du modernisme, même si j'ai bien conscience du fait que la mise en oeuvre d'une telle "veille" nécessite des moyens non négligeables,
et
- inquiétant, parce que cela peut vouloir dire qu'une fois que l'on aura donné satisfaction à telles ou telles composantes du catholicisme traditionnel, sur le plan liturgique, ces composantes pourront être tentées de devenir de plus en plus acritiques, face à des manifestations de créativité doctrinalo-pastorale qui sont pourtant de plus en plus dénonçables dans leurs principes et de plus en plus déplorables dans la pratique.
Bonne fin de journée.
Scrutator.