Autant en 69 quand le nouvel Ordo Missae venait de sortir,il fallait une certaine lucidité pour reconnaître sa nocivité pour la Foi (lucidité qu'ont eue de nombreux prêtres, évêques, et fidèles, heureusement sinon on n'en serait pas là !)...
Autant maintenant après 50 ans d'expérience,il faut au contraire être sacrément borné dans une obéissance aveugle au pape pour ne pas voir la Crise de la Foi entraîné par ce nouvel Ordo Missae... et particulièrement de la Foi en la présence réelle (et même physique) du Christ dans l'hostie, qui a massivement disparue des paroisse "nomiste" (massivement, mais pas encore totalement, Dieu merci) remplacée au miex par une croyance en l'impanation, ou à une simple présence spirituelle...
(à titre informatif, voici la définition de la messe dans la première édition de l’Institutio generalis, celle du 18 novembre 1969 : au n° 2, elle est définie comme le mémorial de la passion et de la résurrection du Christ. au n° 7 : « La Cène du Seigneur, autrement dit la messe, est une synaxe sacrée, c’est-à-dire le rassemblement du peuple de Dieu, sous la présidence du prêtre, pour célébrer le mémorial du Seigneur. C’est pourquoi le rassemblement local de la sainte Église réalise de façon éminente la promesse du Christ : « Lorsque deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis là, au milieu d’eux » (Mt, XVIII, 20). (cette partie annonce la disparition de la foi en la présence réelle) La messe est formellement définie comme telle ; elle est : le rassemblement des fidèles (forme), pour célébrer la mémoire ou le souvenir du fait passé de la première Cène (fin), sous la présidence du prêtre (efficience). Cette définition fut révisée dans la deuxième édition de l’Institutio generalis, celle du 26 mars 1970. Les modifications qui y sont introduites « n’imposent pas un changement substantiel dans les observations que nous avons faites auparavant au sujet de la nouvelle messe » (LaPorteLatine) donc OUI, cela est dogmatiquement en rupture avec la Tradition... l’herméneutique de la continuité c'était un beau flan très utile juridiquement parlant... Mais c’était du pipeau...
Mgr Roche est d'une lucidité implacable (et peu d'évêques romain sont lucides sur ce point), lorsque comme Mgr Lefebvre et l'abbé Laguérie il sous entend que le nouvel Ordo Missae a modifié la Foi... Sauf que lui se réjouis de cette modification de la lex credendi de l’Église,qui apportera le printemps dans l’Église...(printemps qui se fait attendre depuis un demi siècle...)
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