Ce que je disais c'est qu'en temps de paix liturgique totale vos récriminations pourraient être entendues, sinon comprises. Or nous sommes en guerre totale, que ce soit sociale, culturelle, liturgique, civilisationnelle... Et il n'est plus temps ni pour l'esprit tatillon, ni pour les pitreries de cour de caserne.
... que si un état de nécessité survient (et je ne nie pas qu'il existe actuellement, je le vis consciemment depuis plus d'un demi-siècle) il ne saurait prévaloir que sur les seules règles d'ordre ecclésiastique (non divin !) qui, devenues inutiles ou importunes, voire contre-productives, empêcheraient le salut des âmes (et oblitéreraient donc leur propre but):
salus animarum suprema lex. C'est le principe de l'épikie qui gouverne en grande partie la pastorale de nos jours.
Mais l'assistance aux funérailles d'un prêtre même valeureux n'en fait a priori pas partie. La pratique du jeûne eucharistique et les horaires de célébration encore moins, voire pas du tout [si l'on excepte le cas de la confection urgente du viatique].
Et il faut comprendre aussi que si on cède sans raison suffisante sur un point perçu, même de façon justifié, comme non essentiel (rappelez-vous :
qui ergo solverit unum de mandatis istis minimis et docuerit sic homines Mt. 5,19), une brèche est ouverte et l'individu, qu'il soit clerc ou évêque, devant l'état de nécessité et en l'absence (objective, même si pas reconnue subjectivement) de l'autorité du Magistère, qui s'érige en arbitre du droit de l'Église, sape tout fondement de l'autorité. Car il n'aura aucune autorité ni aucun pouvoir pour empêcher que le moment venu tout le monde fasse de même, à commencer par le moins qualifié.
C'est l'anarchie que nous déplorons hélas dans le monde dit "tradi" aussi.
Je suppose que de toute façon vous n'irez pas à Caussade expliquer à l'évêque de la FSSPX qu'il marchande avec le Saint Esprit et qu'une messe d'enterrement à 14h30, c'est en dessous de tout ?
Non je n'irai pas.
Et Mgr Tissier de Mallerais, que je connais, même si ça fait beaucoup d'années, sait tout ce que je peux dire ici en parfaite lucidité. Je ne lui apprendrais rien.