Article "prémonitoire" de La Croix il y a trois semaines par Gereo 2021-08-09 16:07:48 |
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Dans la tête de l’incendiaire de la cathédrale de Nantes 15/07/2021
https://croire.la-croix.com/France/tete-lincendiaire-cathedrale-Nantes-2021-07-15-1201166437
Extraits :
Le 31 décembre 2018, il est appelé pour remplacer à la cathédrale le sacristain titulaire qui a un empêchement. Ce soir de réveillon, Emmanuel est victime d’une violente agression devant la sacristie.
Emmanuel aurait-il dû arrêter d’exercer ses missions bénévoles à la cathédrale après cet événement, manifestement traumatique ? Il ne l’a pas demandé. « Je lui ai dit : tu reviens quand tu veux, quand tu auras guéri. Il est revenu à la Pentecôte », se souvient le recteur. Mais les autres bénévoles le savaient : Emmanuel redoutait désormais de fermer le soir l’hiver, quand il faisait nuit noire. « Cette agression a été un tournant dévastateur.
De nombreux témoignages de proches, corroborés par un mail envoyé par Emmanuel à près de 250 contacts la veille du drame, laissent penser que cette agression a pu agir comme une bombe à mèche lente. Dans ce message décousu, il évoque en filigrane la possibilité de s’attaquer à la cathédrale pour y exorciser une menace diabolique.
« S’il y a un fantôme ou esprit diable qui m’a agressé au sein de vos services et a caché à vos yeux la dégradation de mon état de santé depuis, avant de continuer du bénévolat toujours pour l’intérêt commun, je dois d’abord sécuriser le lieu comme mon agresseur : en y cherchant et en y faisant d’abord sortir plus loin ce diable ». Manifestement en détresse, Emmanuel accuse aussi ses contacts de l’avoir abandonné à son sort. « Tout le monde a fermé les yeux sur mon état de santé fragilisé », accuse-t-il.
Emmanuel a été libéré sous contrôle judiciaire début juin. Il a trouvé accueil dans une communauté religieuse dans l’attente de son procès. « Cette sortie de détention est une bonne nouvelle mais mon client reste fragile à la fois physiquement et psychologiquement », alerte Maître Quentin Chabert, son nouvel avocat. À l’issue de son procès et de sa probable condamnation, Emmanuel Abayisenga risque fort une expulsion du territoire français. Face à cette perspective, ceux qui l’ont fréquenté depuis son geste incendiaire en témoignent : il n’a pas perdu la foi. « Désormais, il s’en remet même totalement à Dieu », souffle une amie.
Le procès du suspect pourrait donc se tenir en 2022. En complément de sa probable condamnation, Emmanuel Abayisenga risque une expulsion du territoire français.
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