On a beaucoup reproché, parfois non sans raison, à certains clercs et fidèles de la mouvance de la FSSPX leur esprit de parti et leur prétention à être les seuls à mener le combat de la Tradition.
Certaines réactions au texte de l'abbé Pagliarani, qui précisément se garde fort heureusement de tomber dans ces travers, semblent indiquer que des attitudes symétriques existent hélas dans la mouvance ED.
À aucun endroit de sa lettre le supérieur général n'appelle les fidèles des instituts ED ou des prêtres diocésains qui célébraient en vertu de Summorum Pontificum à les rejoindre. Il reconnaît d'ailleurs très explicitement le bien qui a été accompli par les uns ou les autres. Il se contente 1° d'un appel à ne pas oublier le fond doctrinal de la question, dont nombre de prêtres et de laïcs de la mouvance ED sont d'ailleurs tout à fait conscients ; 2° d'un appel aux prêtres de sa propre Fraternité à être prêts à accueillir ceux des fidèles qui se trouveront privés de la messe traditionnelle par suite de l'application du motu proprio ; 3° de l'encouragement que doit être pour tous l'idée que, dans le cas même où les malfaisants qui ont publié Traditionis Custodes parviendraient à anéantir les instituts ED, l'existence de la FSSPX garantit la survie de la liturgie traditionnelle. Il ne s'agit donc pas de racolage, mais d'une lettre animée d'un esprit vraiment catholique. On aurait pu craindre de l'aigreur ou des relents de joie mauvaise : il n'y en a pas la moindre trace dans cette lettre.
Du reste, la FSSPX n'a malheureusement jamais eu le monopole du racolage, dont on trouve également des exemples assez lamentables dans le monde ED largement entendu.
Peregrinus
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