Le droit de l'Eglise est implacable.
L'absence de réaction est peut-être due à une forme de sidération, et aussi au manque de clarté sur la procédure adaptée aux circonstances.
Mais dans tous les cas, il faut un jugement et il faut que les gens en haut lieu se parlent. Il ne s'agit pas de préjuger, mais d'ouvrir contradictoirement la voie à une clarification définitive de la situation.
Je rejoins Me Parfu pour le reste.
Et le terme d'antipape me gêne, quand bien même l'élection pourrait être annulée pour cause d'invalidité (par incomplétude) de la renonciation. Il est très connoté.

Je m'inquiète qu'un certain nombre de cases soient cochées au fur et à mesure.
a- Benoît XVI démissionne, la foudre tombe sur le dôme de Saint Pierre le soir même (et non à l'élection de François)
b- Le "katechon" cité dans l'article, renvoie à la deuxième lettre de St Paul au Thessaloniciens, en son 2ème chapitre auquel il faut se reporter et qui devient impressionnant d'actualité.
c- Faudrait-il alors souhaiter que les tribulations actuelles perdurent ? Pour empêcher la suite du programme ?
d- Le Père Malachie Martin, ça ne s'invente pas !
e- Pape ou pas pape, le doute est instillé, les dégâts sont là.
f- L'invalidité potentielle de la renonciation est le problème d'origine (balayé à l'époque par du "ça a déjà été fait il y a longtemps", puis la frénésie du conclave a fait passer tout le monde à autre chose, sans se poser plus de questions), auquel vient s'ajouter l'accusation d'hérésie (qui est un sujet à part entière, déjà évoqué ici).

C'est donc un vrai sujet, mais la remise en cause du Motu proprio par l'une ou l'autre de ces voies, n'en serait que la conséquence. On ne peut pas préjuger que le pape en exercice est hérétique, ou non-pape, simplement par ce que nous croyons que la chose est possible. Elle doit être véridique, avérée, reconnue. Et comme personne au collège cardinalice ou dans l'épiscopat ne se bouge le petit doigt en ce sens, cela fait longtemps que ces 2 questions traînent en longueur.

Dans l'immédiat, d'autres solutions canoniques devraient être explorées pour régler le sort du MP.
Déjà a priori, on peut écarter certaines pistes : les évêques communiquent les uns après les autres, ils officialisent ainsi sa réception, ce qu'ils auraient bien pu éviter (l'obéissance signifiant ici la soumission abusive, la nature du procédé n'aurait pu trouver en réponse que la plus parfaite ignorance).

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