ancien site des Oblats de Marie-Immaculée
Des moines de Bourgogne s'installent à l'abbaye de Solignac en Haute-Vienne
L'abbaye de Solignac, en Haute-Vienne, a été vendue aux moines bénédictins de Saint-Joseph de Clairval (Flavigny-sur-Ozerain, Bourgogne). Ils prendront possession des lieux dès le 1er août 2021.
Publié le 10/06/2021 à 20h30
© France Télévisions Haute-Vienne Limoges
L'Évêché nous a confirmé la nouvelle ce 10 juin 2021 : l’abbaye de Solignac, située à quelques kilomètres de Limoges, vient d’être vendue aux moines bénédictins de Saint-Joseph de Clairval de Flavigny-sur-Ozerain (Bourgogne). Cette décision a été officialisée dans la soirée par Monseigneur Bozo.
???? Communiqué de Monseigneur Bozo et Dom Jean-Bernard Marie Bories pour annoncer que les moines de l’abbaye Saint Joseph de Clairval (Flavigny-sur-Ozerain - Côte-d’Or) ont décidé de fonder un prieuré saint Joseph en l’abbaye de Solignac
➡️ https://t.co/4mPSaZpAI8 pic.twitter.com/wTvVA1y2Di
— Mgr Pierre-Antoine Bozo (@MgrPABozo) June 10, 2021
Les moines bénédictins prendront possession de l’abbaye à partir du 1er août 2021. Quatre ou cinq moines s'installeront sur place et l’abbaye ne sera donc plus accessible. Néanmoins, l'abbatiale, l'église de l'abbaye, restera entre les mains de la paroisse pendant quelques mois encore et les offices seront toujours célébrés. A compter du 28 novembre, date de l'installation officielle des nouveaux religieux, ce sont eux qui assureront, dans l’abbatiale, sept offices par jour, ainsi que la messe dominicale, qui seront ouverts au public. Le curé actuel n’assurera alors plus les messes, hormis les funérailles, les baptêmes et les mariages.
L'abbaye de Solignac a été fondée par Saint-Eloi en 632. Après la Révolution, le site a été usine de porcelaine et même peut-être une prison de femmes. Le monastère a vécu son âge d'or avec les Oblats de Marie-Immaculé après la Seconde Guerre mondiale et jusqu'en 1990. En 2011, le site a été acheté par le diocèse de Limoges pour près d’un million d’euros. Depuis, l'abbaye n'était pas à totalement vide, mais les activités pour la faire vivre n'étaient pas nombreuses. Il s'agissait donc d'un investissement qui pesait sur les finances de l'Évêché. Après l’abandon de plusieurs projets de revitalisation, il était important de trouver enfin une solution.
Le montant de la transaction ne nous pas été communiqué.
source : France3
article plus ancien avec cette mention savoureuse "Soupçonnés dans les années quatre-vingt d’être placée sous l’influence de Monseigneur Lefebvre ..." :
Religion
Des moines de Côte d’Or envisagent d’installer une communauté à l’abbaye de Solignac
Publié le 24/04/2021 à 07h54
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les moines Bénédictins de l'abbaye de Saint-Joseph de Clairval à Flavigny en Côte d'Or se donnent le temps de la réflexion. Ils envisagent de s'installer en Haute-Vienne, à Solignac, mais ils n'ont toujours pas donné leur réponse.
Ils devaient faire l'annonce à Pâques. Mais les fidèles qui fréquentent l’abbaye de Solignac n’ont entendu ce jour-là que les cloches.
Puis, ils ont annoncé que leur décision serait prise le 20 avril. Là encore les habitants de la commune, très attachés à cet édifice n’ont perçu, cette semaine, que le doux bruissement de la Briance. Depuis plus rien?! Du coup, la population se retrouve dans la délicate situation de la sœur Anne. Ils entendent, ils espèrent, ils doutent, mais ils ne voient rien venir. Tous attendent qu’une sorte de fumée blanche s’élève dans le ciel de la cité médiévale de Flavigny-sur-Ozerain, en Côte d’Or. Contactés jeudi , les moines de Flavigny nous ont dit qu'ils se donnent le temps de discerner dans la prière.
Interminable attente
À Solignac, l’information concernant la venue de ces moines Bénédictins est attendue depuis plusieurs mois. Elle n’est plus un mystère. D’autant qu’une délégation s’est déplacée de Bourgogne pour visiter et rencontrer élus et les responsables du diocèse.
Et ce silence devient pesant. Chez les catholiques d’abord. Ils sont certes ravis, mais se demandent si l’implantation de cette communauté aura des conséquences sur la célébration des cultes. Car ils ne voudraient pas voir s’éloigner le curé de la paroisse, que croyants et non croyants apprécient.
Pas de village Saint-François
Les habitants aussi s’interrogent sur l’avenir touristique du site. Une chose est sûre, le projet du village Saint-François, annoncé il y a quelques mois, est enterré.
L’objectif était de fonder un lieu d’accueil pour près de 140 pensionnaires, dont les deux tiers étaient des personnes dans une situation dite fragile. Une étude approfondie et conséquente a été réalisée par l’équipe du « Village de François ». Les nombreux experts contactés, architectes, cabinet d’avocats, spécialistes en hôtellerie et financiers, se sont exprimés…
Un lieu de retraite
Tous ont émis des réserves. Les résultats n’étant pas concluants, le projet a été abandonné. Si les Bénédictins de Flavigny donnent, c’est ce que tout le monde espère, une réponse favorable, l’abbaye retrouvera sa vocation première. Elle sera un lieu de prière, de retraite. Une seule question se pose : comment s’organisera la vie religieuse dans la paroisse ?
L’abbaye Saint-Joseph de Clairval, à Flavigny
Elle est assez récente. Elle a été fondée à Clairval, en Suisse, en 1972, par dom Augustin-Marie Joly. En 1976, comme le propriétaire souhaite reprendre possession de son bien, la communauté Saint-Joseph s’installe à Flavigny, en Bourgogne, mais conserve le nom de Clairval. Elle se situe dans ce village médiéval de Bourgogne qui, du VIIe siècle à la Révolution, fut le siège d’une abbaye bénédictine.
Rattachée au diocèse de Dijon L’actuelle communauté n’est plus dans ces anciens bâtiments, mais a pris possession de l’ex-petit séminaire diocésain. Soupçonnés dans les années quatre-vingt d’être placée sous l’influence de Monseigneur Lefebvre, les moines soulignent par la suite leur attachement à l’église de Rome et se rapprochent du diocèse de Dijon. Érigé en abbaye en 1992, le monastère gagne la confiance du Saint-Siège. Il compte actuellement une cinquantaine de membres.
Depuis sa fondation et fidèle à son charisme propre, l’abbaye propose régulièrement des retraites pour les hommes, et s’appuie sur les « exercices spirituels ». Il s’agit d’ouvrages de prière faits de méditations progressives et systématiques composées par Ignace de Loyola (1491-1556), fondateur de la Compagnie de Jésus. « Ils sont très beaux et très fructueux. Je les conseille à tous : ils ne sont pas réservés aux religieux. Ils sont d’autant meilleurs si le prêtre qui les donne reste très fidèle, avec beaucoup de soin, à la méthode de Saint Ignace », disait Mère Téresa.
Toutes les cinq semaines, l’abbaye Saint-Joseph de Clairval rédige une lettre spirituelle en six langues. Pour subvenir à ses besoins, l’abbaye propose des publications assistées par ordinateur, fabrique des icônes et des diptyques, publie des ouvrages sur les traditions monastiques et met à la disposition des frères un atelier de taille de pierre.
Jean-François Julien
source : Le Populaire du Centre