Article de Mgr Lefebvre publié dans Itinéraires le 6 juin 1965, et repris dans le livre Un évêque parle, Editions D.M.M., 1979, p. 24
La reprise en 1979 de l'article de 1965 n'est pas anodine, elle montre que les développements ultérieurs de la réforme liturgique (missel de 1969) n'ont pas conduit l'archevêque à revenir sur son appréciation positive du missel de 1965.
Quelque chose était à réformer et à retrouver.
Il est clair que la première partie de la messe faite pour enseigner les fidèles et leur faire exprimer leur foi avait besoin d’atteindre ces fins d’une manière plus nette et dans une certaine mesure plus intelligible. À mon humble avis deux réformes dans ce sens semblaient utiles : premièrement les rites de cette première partie et quelques traductions en langue vernaculaire.
Faire en sorte que le prêtre s’approche des fidèles, communique avec eux, prie et chante avec eux, se tienne donc à l’ambon, dise en leur langue la prière de l’oraison, les lectures de l’Épître et de l’Évangile ; que le prêtre chante dans les divines mélodies traditionnelles le Kyrie, le Gloria et le Credo avec les fidèles. Autant d’heureuses réformes qui font retrouver à cette partie de la messe son véritable but. Que l’ordonnance de cette partie enseignante se fasse d’abord en fonction des messes chantées du dimanche, de telle manière que cette messe soit le modèle suivant lequel les rites des autres messes seront adaptés, autant d’aspects de renouvellement qui apparaissent excellents. Ajoutons surtout les directives nécessaires à une prédication vraie simple, émouvante, forte dans sa foi et déterminante dans les résolutions. C’est là un des points les plus importants à obtenir dans le renouveau liturgique de cette partie de la messe.
Pour les sacrements et les sacramentaux, l’usage de la langue des fidèles semble encore plus nécessaire, puisqu’ils les concernent plus directement et plus personnellement.
Mgr Lefebvre reconnaît donc la pertinence d'une réforme dont les principales caractéristiques étaient la suppression des doublets que constituait la lecture par le prêtre des chants de l'ordinaire (tout le kyriale). Les lectures se font désormais face au peuple, à partir de l'ambon. Une place est accordée à la langue vernaculaire pour les lectures du propre et l'administration des sacrements et sacramentaux.
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