Dans la formulation :
bien plus proche du latin
Et dimitte nobis debita nostra, sicut et dimittimus debitoribus nostris.
Remettez-nous nos dettes,
comme nous aussi les remettons à nos débiteurs
notre regard n'est pas celui de l'oeil pour oeil. Il devient plus "factuel", moins jansénisant, moins dé-méritant.
En quoi ?
Le mot dette.
Rattaché à devoir, à débit.
Nous avons des dettes envers le Seigneur.
Dans la colonne "crédit" (gratuit) se trouve toutes Ses grâces.
Dans la colonne "débit", il y a nos gâchis, nos déraillages, nos sorties de la Voie = "péché" au sens hébreu, ou grec de manquer son but.
Et ?
Autrui ? Sommes nous "offensés" ? Je n'ai jamais compris ce terme. On peut être attaqué, abusé, volé.
Nos ancêtres ont pu gaspiller leur héritage transmissible : psychologique ou physique. Ils ont donc une dette envers nous. Là je comprends mieux que nous pouvons leur "remettre" la dette : ne pas nous approprier des choses négatives, et aider, par notre centrage en Dieu, à effacer leur dette.
Donc, oui, nous avons de la matière à pardonner dans ce que la généalogie nous a légué de nocif. Pour nous aussi "O Felix Culpa" pour nous apprendre à voir comment se situer devant Dieu, en le priant d'effacer nos dettes. Relire dans la parabole de l'intendant ingrat.
Il n'y a pas longtemps que je perçois ceci clairement. Au passage merci à Yves Daoudal qui avait à l'époque donné des explications avec le grec.
Avec mes bonnes salutations
Glycéra