"Race qui mérite d'être réprouvée", "proie de Satan, exclus du reste du monde", "fermentation de haine qui, depuis des siècles, aigrit le cœur des Juifs", tel était donc le langage d'une partie des catholiques en cette fin de XIXe.
C'est toutefois dans le coeur de ces mêmes catholiques qu'éclatera cette fermentation de haine 10 ans plus tard (voir Pierre Perrard, Les Chrétiens et l'affaire Dreyfus, 1998), à peine tempérée par quelques uns, qualifiés déjà de libéraux, prolongée par le compagnonnage malsain avec l'AF et qui amènera aux aveuglements de certains durant l'occupation. Je ne ferai pas de citations, elles seraient trop nombreuses et cruelles. Ce qu'un Jean Arfel/Madiran pouvait écrire en août 1944 encore (AF du 11 août 1944, citée en note 21 de sa page wikipedia), le jour du départ du dernier convoi de Lyon-Perrache pour Ravensbrück et Birkenau, est assez révélateur.
Il était donc plus que nécessaire que, malgré les oppositions du Coetus Internationalis patrum, le Concile interdise de présenter les juifs comme "réprouvés et maudits de Dieu" et "déplore les haines, les persécutions et les manifestations d’antisémitisme, qui, quels que soient leur époque et leurs auteurs, ont été dirigées contre les Juifs."
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