Jean-Baptiste Volfius, évêque intrus de la Côte-d'Or, a abdiqué et remis ses lettres de prêtrise fin 1793, le tout assorti d'une lettre assez compromettante (voir le dossier aux archives départementales de la Côte-d'Or, L1142). Il est pourtant bel et bien resté à la tête de son diocèse jusqu'à la démission collective de l'épiscopat constitutionnel.
Dans le même diocèse de Dijon, le premier évêque concordataire, Mgr Reymond, ancien évêque intrus de l'Isère, a promu systématiquement les anciens collaborateurs de Volfius, eux-mêmes souvent abdicataires voire traditeurs, ce qui aurait été impensable dans un diocèse tenu par un ancien réfractaire (même si quelques anciens abdicataires parviennent à obtenir des promotions).
De manière générale, si les évêques mariés ont été d'autant plus facilement expulsés que la plupart avaient abdiqué lors de la déchristianisation de l'an II, les évêques traditeurs et leurs collaborateurs se sont généralement maintenus et ont continué à bénéficier, bien au-delà du Concordat, de la sympathie de leurs anciens confrères jureurs.
Peregrinus
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