Un évêque trop consensuel, trop épris de l'idée d'être transparent n'aurait probablement jamais pu affronter toute l'opposition qui existait contre la messe traditionnelle. Sans doute fallait-il être déjà un peu trempé ou bien d'une sacrée trempe pour oser relever un défi si gigantesque. Car rappelons que Mgr Lefebvre ne fut pas le premier à prendre position sur la messe. Il a d'abord réfléchi et regardé les évolutions. L'abbé Dulac, Mgr Guérard des Lauriers, Cristina Campo, Louis Salleron, Jean Madiran s'étaient déjà exprimés sur la messe avec éclat mais n'avaient pas son aura.
Vouloir rêver d'un esprit consensuel pour déplacer les montagnes est sans doute un voeu pieux d'une histoire revisitée mais pas forcément en adéquation avec la réalité de l'époque. Il n'en reste pas moins que Mgr Lefebvre constitue une figure particulièrement nuancée pour le statut de réactionnaire qu'il était censé incarner.
Enfin si le cardinal Siri avait dû incarner cette figure, on lui aurait sans doute trouvé des failles pour l'occasion afin de le détruire. Les plus mauvaises langues lui reprochaient d'avoir activé les départs de dignitaires nazis vers l'Amérique du Sud. Ce genre de bruit aurait été monté en épingle. Quant à Mgr Elchinger, grand chantre de l'oecumenisme au Concile, il était bien loin de jouer les conservateurs. Quand bien même il aurait joué le rôle occupé par Mgr Lefebvre, on lui aurait rappelé son ancien passage comme ancien séminariste du Père Le Floc'h à Rome, par conséquent comme un disciple impénitent de Maurras...
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