Il me semble qu’il y a des incohérences trop profondes sur les sujets qui suivent, ce qui me fait dire que l’état du droit et des textes ne peut pas ne pas être revu par les dicastères ou congrégations compétentes de la Curie.
Pour un légiste français, les choses sont plutôt simples : une loi est votée, un décret d’application, s’il est nécessaire, est pris sous l’égide du ministre compétent. Si le décret n’est pas conforme à la législation, le Conseil d’Etat est compétent pour examiner un recours pour excès de pouvoir notamment.
A Rome, ça me semble mal fichu. Mais je ne peux pas comprendre comment l’Eglise peut s’accommoder de dire une chose et son contraire, et ainsi maintenir deux opposés. C’est une question de raisonnement et de logique intellectuelle.
1/ Le motu proprio Summorum Pontificum de 2007 de Benoît XVI indique : « il est donc permis de célébrer le Sacrifice de la Messe suivant l’édition type du Missel romain promulguée par le Bienheureux Jean XXIII en 1962 et jamais abrogée ». En agissant de la sorte, quand bien même l’abrogation aurait été juridiquement appliquée pendant quelques années, le Pape est conduit à reconnaître que ce qui était juste, bon et bien hier, le Saint Sacrifice de la Messe suivant la norme traditionnelle, ne pouvait donc pas devenir interdit et mauvais aujourd’hui.
a/ Si on suit un tel raisonnement, n’est-ce pas alors l’ensemble des rites particuliers anciennement reconnus par l’Eglise, auxquels ont pourrait appliquer le terme de « jamais abrogée ». La Messe de Lyon, de Paris ou de Rouen était-elle mauvaise ? Etait-elle fausse ? Etait-elle un danger pour les âmes ? Bien sûr que non.
- question 1 : Pourquoi dès lors les messes des missels particuliers ne bénéficieraient-elles pas de la même liberté dans leurs diocèses respectifs, suivant les circonstances ?
b/ Si on suit le même raisonnement, la collation des ordres mineurs (et du sous-diaconat), tradition millénaire de l’Eglise latine (quoique non complètement généralisée, elle fut constante), a été juste et bonne. Empêcher sa poursuite reviendrait à dire que cela n’est pas bon aujourd’hui, et donc était mauvais et non conforme à la Tradition de l’Eglise hier aussi. Ce qui est bien évidemment complètement aberrant. Tous nos Saints prêtres reconnus par l’Eglise avaient reçu les ordres mineurs, et l’on voit mal un Pape jeter ces faits aux orties. C’est pourtant ce que Paul VI a fait.
- question 2 : Sous l’empire de quel texte les évêques continuent-ils à ordonner des clercs mineurs ? Le Motu proprio de 2007 ne permet l’usage que du missel, et non du Pontifical ancien (exception faite pour les confirmations).
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