Il me semble que la réponse à cette question - comme beaucoup du même type d'ailleurs - dépend d'un préalable philosophique :
Existe-t-il une vérité ? Une, unique, indépendante de mon avis personnel ou de la connaissance que je peux en avoir ? Si oui, la Vérité a des droits que l'erreur n'a pas, elle est convertible au Bien, et on ne peut toujours la mettre à égalité avec les erreurs multiples.
Si la Vérité objective n'existe pas et que la vérité n'existe qu'à travers l'approche que chacun a des choses (relativisme, subjectivisme), alors, toutes les erreurs sont des vérités, et aucune d'elle n'a de droits et de devoirs que n'ont pas les autres.
A travers ce simple principe, vous trouvez la source de la position des évêques... et celle de M. Daoudal.
Reste l'opportunité du discours : dans le monde de relativisme où l'on vit, est-il encore bon, voire utile, ou même possible, d'affirmer la Vérité contre les erreurs ? Chacun a peut-être sa réponse.
Pour ma part, il me semble que la parole de Jésus à Pilate, confronté à cette même question juste avant de mourir montre l'importance de ce débat, et aussi la direction à suivre, fut-ce au prix du sang versé : Pilate lui dit : " Donc tu es roi ? " Jésus répondit : " Tu le dis : je suis roi. Je ne suis né, et je ne suis venu dans le monde, que pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. " Pilate lui dit : " Qu'est-ce que la vérité ? " Et, sur ce mot, il sortit de nouveau et alla vers les Juifs.(Jn 18, 37-38a)
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