que le "sur Paris" est bien un anglicisme dont l'origine est vraisemblablement une expressions anglo-américaine comme : "j'habite sur Hollywood boulevard".
Vous avez également des expressions comme :
- dans les aéroports, "les vols internationaux et les vols domestiques". On doit dire en français, "vols intérieurs" et non "vols domestiques". "Domestique" a en français une autre signification que celle que ce mot français a pris en anglais.
- les enfants disent maintenant sans arrêt, "c'est trop bon", "c'est trop bien" qui vient de l'anglais "too much" et la publicité répand ces expressions pour parler aux enfants et faire "djeun".
- on entend également souvent : "il est vite", au lieu de dire, "il est rapide", etc ...
Ce sont tous des anglicismes.
Une langue, c'est :
- un vocabulaire, des expressions idiomatiques, une prononciation, un accent tonique et de la grammaire/syntaxe. Quand la grammaire/syntaxe est attaquée, ça devient grave.
Sur le "sur" :
Après s’être répandu dans la langue populaire ou familière, l’usage de la préposition « sur » où l’on attendrait la préposition « à » est aujourd’hui fréquente dans les médias (travailler sur Paris ; déménager sur Brest). Si, avec un verbe de mouvement, cette construction peut éventuellement se justifier par sa connotation dynamique (ainsi de déménager sur Toulouse qui rappelle marcher sur Rome), elle ne peut en revanche être acceptée avec un verbe qui n’a pas cette connotation (j’habite à Paris et non j’habite sur Paris).
Voici d’ailleurs ce qu’écrivait en 2002 M. Maurice Druon, Secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie française :
« “Je vais descendre sur Marseille.” Vous trouvez-vous donc en hélicoptère ? “C’est pour travailler sur la région Provence-Côte d’Azur.” A-t-elle besoin d’être modifiée, redessinée ? Sans doute, puisqu’on envisage de “créer un nouveau canton sur la troisième circonscription du Var.” Mais par quel procédé ? Peut-on élever un canton ou le poser ? Cette pauvre préposition sur est harassée. On la met à toutes les sauces. Elle nous vient après plusieurs avatars du latin super, supra. On l’a chargée au fil du temps de bien des sens, propres ou figurés, matériels ou abstraits. Mais pourquoi lui impose-t-on, de surcroît, d’exprimer des indications qui ne comportent nulle notion de position, de supériorité ou de domination ? Il y a là un abus qui devient un tic. Soyons sur nos gardes pour n’y pas céder. »
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