relatif au rôle supposé des USA (CIA).
Quand on observe le pontificat bénédictin, on constate une pente : le pape est allé d'hésitations en abandons. Il a été sur la défensive constamment : la ligne Maginot a été contournée comme chacun sait.
2012 qui est le grand abandon (nominations, recul soudain et inattendu face à l'accord presque signé avec Mgr Fellay) puis démission annoncée en février 2013 : la démission s'explique tant par l'atmosphère liée à Vatileaks (là personne ne sait encore qui a tiré les ficelles) et surtout par le constat d'une impuissance complète.
En 2012, que restait-il au pape ? Plus aucun dossier lui étant cher ne pouvait avancer. Le risque de compromettre l'institution pontificale sans doute avec les collusions que Vatileaks ont montré entre les lobbies libéraux anti-catholiques et des éléments dans Rome, dans la Curie au sens large, dans des relais épiscopaux et au-delà.
Une fois encore les conclaves de 2005 et 2013 sont largement composés des mêmes cardinaux. Les Allemands ont un terme : Führerwächte, la faiblesse du chef. Le "Panzerkardinal" comme on le surnommait était un doux, plus Pie XII que Pie XI. Il a aussi fait une grosse erreur de diagnostic : il le dit dans sa grande allocution du 22/12/2005. Jean-Paul II et Benoît XVI ont cru avoir "surmonté mai 1968", ils pensaient - bien à tort - avoir terrassé les puissants courants néo-modernistes au sein de l'Église. Je l'avais écrit en 2005 dans un bilan du pontificat wojtylien. Au lieu de parachever avec beaucoup d'efforts l'oeuvre entamée par Jean-Paul II, Benoît XVI a pensé que gérer les acquis pouvait suffire. Mais les militaires le savent, qui n'avance pas ... recule.
On voit bien depuis que tous les acteurs de l'herméneutique de rupture étaient là, bien en place et partout, décidés eux à agir.
Je n'exclus pas a priori tout "complot" mais il n'y a pas besoin de voir une cellule occulte pour expliquer un échec : la défaite de 1940 en France relève d'erreurs stratégiques et tactiques bien documentées. Des comploteurs il y en a eu aussi en mai-juin 1940 pour faire céder Paul Reynaud mais ce sont les choix faits dans les années 1920 et 1930 qui sont la cause première de "l'étrange défaite".
L'analogie me semble pertinente pour 2012-2013.
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