Je ne me plaçais évidemment pas du côté du tueur: « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Lc 23, 34) Toutefois, l'assassin n'est pas excusé pour un sou de son crime. Le choix de la victime et de l'heure n'était, en effet, guère innocent.
J'essayais simplement de dégager un sens mystique à l'immolation de ce prêtre du point de vue de la Foi. Certes, tous les fidèles peuvent être appelé au témoignage suprême, conformément au sacerdoce commun. Mais cet assassinat revêt une signification particulière. Ce n'est pas simplement aux Chrétiens que l'on en veut mais aussi à celui qui leur rend le Ciel réellement présent sur la terre.
A la lumière de l'oeuvre de René Girard, on perçoit bien le caractère régressif de cet acte. Croyant honorer Dieu mais en satisfaisant en réalité Satan, les assassins ont traité le lieutenant de l'Agneau sans tache en l'égorgeant comme on le fait à l'Aïd.
Il nous appartient de renverser le sens de l’événement en considérant l'offrande joyeuse que l'Abbé Jacques Hamel a fait de sa vie dans sa vocation baptismale mais aussi dans son ministère sacerdotal. Il faut laisser triompher en lui le Christ en Croix et non pas Caïphe ni Pilate. Car ce ne sont pas ces malheureux qui ont le dernier mot dans l’Évangile. La vie donnée est plus grande que la mort affligeante.
Ce témoignage ultime nous encourage à persévérer dans la Foi et l'Espérance. Cela pourrait nous arriver mais cela ne devrait pas nous tuer l'âme mais nous encourager à offrir notre existence à la Charité.
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