Le ferme propos suppose de rompre avec l'état habituel de péché grave. La clarification des obligations liées au mariage précédent devrait normalement le supposer tout autant ; mais ce n'est pas ce que le cardinal Kasper veut dire, comme le montre le second point que vous relevez. On change donc la définition du ferme propos et de la conversion.
Les deux derniers points reviennent à douter encore d'une autre vérité de foi : que Dieu ne permet jamais que nous soyons tentés au-dessus de nos forces ; que Dieu nous donne toujours les secours dont nous avons besoin pour revenir à lui. Mais c'est en fait lié au point précédent : on ne croit plus en la vertu, en l'efficacité de la divine grâce, parce qu'on raisonne en termes pauvrement humains. Relisez les points que vous relevez : il s'agit de prendre des arrangements jugés acceptables sans rien changer sur le fond (mais je sais que vous me répondrez que vous êtes en désaccord avec le cardinal Kasper etc. Mais comme vous sentez qu'accabler Kasper, ce serait accabler indirectement celui qui le protège et le promeut, il faut absolument que vous le défendiez alors même que vous ne l'approuvez pas). Où est Dieu, où est sa grâce dans tous ces développements où il semble que le théologien n'est occupé qu'à une chose, savoir, relativiser de manière apparemment acceptable la doctrine de Jésus-Christ ?
Le cardinal Kasper n'est pas un imbécile. Il sait très bien ce que signifie ce qu'il propose. Il a fait suffisamment d'études pour cela. Il ne s'agit pas de lui prêter de noirs desseins, mais de le prendre au sérieux.
Peregrinus
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