une mode depuis le Vè siècle, au moins par Bouffareou 2015-02-12 17:04:10 |
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Oui c'est le sous-diacre qui a pris l'office (à partir du IVè siècle) de chanter l'épître à la place du lecteur à la messe solennelle.
Mais, à la messe chantée, c'est resté le lecteur.
C'est pourquoi à partir du Vè siècle, voire avant, lorsqu'on a d'abord donné les ordres mineurs aux jeunes garçons, puis cessé de leur donner (les ordres mineurs ne demeureront finalement plus que de manière vestigiale dans le parcours des clercs vers le sacerdoce, ce qui deviendra la loi stricte à partir du concile de Trente), l'office de lecteur a été rempli par des garçons non ordonnés (petits et grands) qui chantèrent donc l'épître.
Notons d'ailleurs que ce n'était pas la fonction la plus grande qu'ils pouvaient remplir, la plus grande étant celle d'acolyte (qui transporte la matière du sacrifice et prend donc part au mystère le plus grand).
Mais aujourd'hui, l'on en voit s'étonner de voir des laïcs chanter l'épître, mais pas du tout de voir des laïcs transporter les burettes à l'autel.
C'est d'une part en raison de l'esprit moderniste qui a semé en leur coeur une diminution grave de la compréhension du sacrifice.
C'est aussi parce que, faute de chantre capable, ou pour simplifier l'organisation de la cérémonie, s'est souvent introduit l'usage moins bon que le célébrant chante aussi l'épître.
C'est en effet moins bon, car les chants du célébrant sont volontairement limités, pour mieux mettre en valeur ce qu'il chante.
Ainsi le célébrant, à la messe chantée, chante l'évangile et non l'épître.
C'est pourquoi, entre mille auteurs, Monsieur Hébert, prêtre de Saint-Sulpice, écrit-il (édition de 1952 de son manuel de liturgie):
175. -- Chant de l'épître. -- Le missel [1] prescrit qu'à la messe chantée sans ministres sacrés un lecteur chante l'épître à l'endroit même où le sous-diacre la chante, mais sans baiser à la fin la main du célébrant. Cette rubrique doit être rigoureusement observée quand un des clercs qui servent la messe peut chanter l'épître [2] : pendant la dernière oraison il prend le livre à la crédence, vient faire la génuflexion au milieu de l'autel, chante l'épître debout, renouvelle la génuflexion au milieu de l'autel et reporte le livre à la crédence. Si aucun des servants ne peut chanter l'épître, il est convenable, mais non obligatoire, qu'un ecclésiastique présent au choeur ou même un chantre en surplis la chante, soit à sa place au choeur, soit plutôt à l'endroit même où le sous-diacre lit l'épître [3]. Il n'est pas nécessaire d'être tonsuré pour chanter l'épître à la messe chantée ordinaire.
8 Si quandoque Celebrans cantat Missam sine Diacono et Subdiacono, Epistolam cantet in loco consueto aliquis Lector Superpelliceo indutus, qui in fine non osculatur manum Celebrantis; Evangelium autem cantat ipse Celebrans ad cornu Evangelii, qui et in fine Missae cantet Ite, Missa est, vel Benedicamus Domino, aut Requiescant in pace, pro temporis diversitate.
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