Etant donné que l'Administrateur du FC ne répond pas à ma demande d'inscription, j'utilise le compte d'Una Voce (avec l'accord de son Président) pour répondre aux critiques qui me sont faites, car oui, c'est bien moi, ALAIN CASSAGNAU, qui suis signataire de la présente : je m'identifie en clair, car l'anonymat sur internet est une PLAIE.
Tout d'abord je voudrais pointer du doigt le courage des critiqueurs de service qui opèrent sous des pseudos, c'est un peu trop facile de se lâcher de manière anonyme, et confinés dans la clôture du F.C.. Comme le disait Mgr Bagnard (diocèse de Belley-Ars) en 1998 en homélie dans une paroisse "troublée" : "Les lettres anonymes, on ne peut rien en faire, on ne sait pas à qui répondre : on les jette à la corbeille". C'est ce qu'il faut faire en général. Sauf que là, il y attaque personnelle, et je ne l'accepte pas.
Je remarque, sur le FC et d'autres, que ceux qui se réclament de la meilleure tradition catholiques et se parent de cette vertu, oublient le commandement nouveau auquel le Seigneur leur demande d'obéir : "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés". De cela, Monsieur Nemo et consors semblent s'affranchir. Je rappelle que nous serons jugés avec la mesure que nous utilisons pour les autres. Il faudra assumer...
Je me dis aussi que si Monsieur "Nemo" s'était exprimé en signant de son état civil, il aurait été bien plus poli et charitable afin de soigner son image de marque ! Mais là... étant masqué, finalement il révèle sa vraie nature. Et je lui demande : oserez-vous, maintenant, nous dire qui vous êtes ? Ne serait-ce que par l'effet de la plus élémentaire COURTOISIE ?
Bravo pour la comparaison entre la mondanité de l'architecture de l'église St-Bruno et celle de certaines pièces musicales. Car il s'agit bien de critiquer mes propos à travers cela. Sauf qu'il y a confusion de genre : une architecture mondaine est une "chose". Une interprétation mondaine est un "acte". La première est immuable. Le second est renouvelé à chaque réitération. Etablir une comparaison entre les deux, c'est, comme disait ma prof de maths, "additionner les poireaux et les pommes de terre".
J'en viens maintenant au fond : Monsieur Nemo ne sait pas lire, et qui plus est il a tronqué la photo de l'article avec pour effet d'accentuer l'erreur de lecture qu'en fait "Justin Petitpeu" (lequel devrait s'abstenir de suivre ceux qui ne savent pas marcher). J'ai écrit, et je maintiens, qu'aucune communauté de fidèles ne peut exécuter la Messe de Dumont dans son RYTHME ORIGINAL. Car pour cela il faudrait d'abord que le carnet de chant reproduise l'édition originale, et que les fidèles sachent lire les longues, semi-brêves et brêves des XVIIIe et XIXe s., Ce qui me paraît totalement exclu !
J'ai d'ailleurs illustré l'article avec un restitution en notation moderne faite d'après l'édition originale (que je possède). Il faut croire que Monsieur "Nemo" ne sait pas lire la notation ronde, sinon il ne se serait pas trompé dans son interprétation de ma conclusion.
Ainsi, certains lisent que la version selon Solesmes est inexécutable par les fidèles... C'est moi qui trouve ici des "circonstances aggravantes", puisque ce n'est PAS ce que j'ai écrit.
Oui, je maintiens aussi qu'aux siècles où la musique lyrique avait envahi la musique sacrée, les chantres avaient tendance à être "emphatiques et mondains". Et qu'il y a une différence entre bien interpréter un graduel et interpréter n'importe quelle pièce en se faisant de l'effet. Certaines vidéos sur le web sont, à cet égard, révélatrice. Pendant la messe, c'est "soli Deo gloria", et le reste n'est qu'une affligeante vanité.
Certes il est difficile - j'ai même envie de dire "très difficile" - d'exceller dans l'interprétation sans tomber dans la démonstration de savoir faire. Un ami prêtre, musicien expérimenté, me disait "Il faut être efficace et discret". Un vrai challenge ! Comme disait aussi Joseph Samson dans son fameux discours de 1957, les musiciens doivent être "des aristocrates, c'est-à-dire : des chefs qui excellent". Ils doivent donc éliminer tout ce qui n'est pas bon (donc la messe de Dumont solesmisée !) et exceller sans jamais voler la moindre de gloire à notre Seigneur durant la liturgie, ce qui ne fut pas toujours le cas dans le passé.
Nous, êtres créés dans le temps, avons pour avantage de pouvoir aller vers le mieux, et d'ailleurs, c'est un devoir que nous impose la spiritualité chrétienne ! Conserver une erreur, ce n'est pas une tradition, c'est une nostalgie, laquelle ne peut jamais se justifier dans la liturgie ! Ça ne m'intéresse pas, et en tant que chrétien je réfute tout argument impliquant un tel résultat.
Cordialement en Jésus Christ.
Alain Cassagnau