...apprendre avant de “traquer l’erreur chez l’autre” ?
Car le Quod et accepi de St Paul ne vise pas que ce qu'il a reçu des autres Apôtres, lui qui n'a pas rencontré le Christ avant sa résurrection, mais ce que le Christ lui a directement appris après et donc après la fin de la Révélation.
Justement non : la Révélation ne se termine pas avec le départ du Christ, que ce soit au moment de l’Ascension ou, encore moins, au moment de la Passion. Par exemple, dix jours après l’Ascension, le Saint-Esprit vient sur les apôtres “comme il ne devait plus venir sur personne” (Journet,
L’Église du Verbe incarné, tome Ier, p. 144 : La juridiction extraordinaire ou Apostolat). Le Christ l’avait annoncé : “J’ai encore bien des choses à vous dire que vous ne pourriez supporter maintenant” et “Quand l’esprit de vérité sera venu, il vous conduira lui-même à
toute la vérité”.
La Révélation se termine
définitivement à la mort du dernier apôtre, et
saint Paul fait partie de ceux-ci : c’est pourquoi l’Église a rangé ses épîtres parmi les livres “écrits sous l’inspiration de l’Esprit-Saint” (p. 156). “Et si le privilège de l’inspiration a pu être transmis à deux disciples d’apôtres, Marc et Luc, c’est, comme l’expliquait saint Irénée, que leurs évangiles ne sont, à proprement parler, que les évangiles de Pierre et de Paul ; et que le témoignage de Luc dans les Actes des Apôtres s’accorde et s’identifie à la prédication de Paul (
Contra hæreses, lib. III, cap. I, n° 1 ; cap. XIII, n° 3).”
V.