Cher Donapaleu,
Les dominicains d'Avrillé ont, me semble-t-il, un argument de continuité qu'ils hésitent à avancer puisqu'il dépend en partie du père Guérard des Lauriers. Bref, les domincains existaient déjà et un ou des vrais dominicains ont reconnu chez Avrillé le statut de dominicanité. (Même principe que celui pratiqué par Mgr Lefebvre pour la "refondation" des carmélites, rédemptoristes, etc.)
Mais plus important, la FSSPX fut en effet légitimement érigé comme "pia unio" de droit diocésain ad experimentum pour une période de six ans à reconduire (mais jamais reconduit) et sans droit d'incardination interne.
Je n'ignore pas les circonstances lamentables qui ont empêché que son existence canonique jeune et précaire ne fût prolongée, mais comprenons-nous bien (et je crois m'y connaître en droit canonique): il ne s'agit pas d'une suppression d'une personne morale déjà existant de plein droit (car dans ce cas, la nullité de la suppression pouvait être tenable); il s'agit de la non-prolongation de la vie d'un institut qui n'existait que provisoirement, dans un seul diocèse, créé sous la stricte réserve qu'il cesserait d'exister par le fait même de ne pas continuer d'être positivement approuvé par l'évêque diocésain. Et jusqu'à la rupture, les prêtres ordonnés par Mgr Lefebvre étaient tous incardinés dans des diocèses ou des ordres reconnus, autres que la FSSPX qui n'avait pas ce droit.
Il n'est pas mon propos de suggérer qu'en les circonstances Mgr Lefebvre devait cesser son œuvre de formation de prêtres catholiques; seulement que la simple honnêteté obligeait d'abandonner la prétention que la FSSPX continuait à exister en conformité avec le droit canonique et avait acquis légitimement le droit d'incardiner.
Voilà la distinction que j'entendais signaler entre Avrillé et la FSSPX.
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