Je ne dis pas que mgr anatrella tire à boulets rouges sur les homosexuels. Je dis qu'il est la tête de pont, ou, si vous préférez, le soliste d'un concerto orchestré pour que l'on tire à boulets rouges sur les homosexuels, selon une rhétorique est huilée (voir le message de Maïe tout à l'heure, par exemple, si vous voulez entendre jouer un violon de cet orchestre).
Maintenant, réfléchissons un peu plus à froid. Mgr anatrella pense que nous sommes conçus, "dès le départ", homme et femme. C'est sans contredit, mais sans compter avec le fait que nous n'avons pas tous le même taux de testostérone, nous, les messieurs, ou que certaines filles naissent garçons manqués. Donc, s'il est vrai que nous naissons tous hommes et femmes, nous n'avons pas, en tant que représentants de notre sexe, la même dose de masculinité ou de féminité. Toutes les femmes ne vous renvoient pas "l'éternel féminin" dans le brillant des yeux, et tous les hommes ne sont pas de fervents soldats ou chevaliers servants. La théorie du "genre" fait fausse route quand elle affirme que la différence des sexes n'est qu'affaire de culture. Elle ne dit pas tout à fait une contre-vérité quand elle met le doigt sur la différence qu'il y a, selon les individus, dans l'assimilation de leur identité sexuelle.
Doit-on considérer par principe que le mariage homosexuel est civilement indéfendable, notamment dans une société qui a fait du mariage un contrat civil, et qui a subordonné à ce contrat civil le mariage religieux? A civilement parler, ce mariage n'est pas indéfendable, si l'on ajoute immédiatement que cela sous-tend l'entérinement par la société qui ferait le choix de permettre de telles unions qu'elle est devenue irréversiblement individualiste, c'est-à-dire qu'elle ne se donne même plus la peine de cacher qu'elle ne prétend plus consacrer une institution, le mariage, à la perpétuation de l'espèce. Mais je répète qu'à civilement parler, une société, surtout si elle légifère d'après le principe que "la loi est l'expression de la volonté générale", n'est pas infondée à faire un tel choix. Je ne dis pas qu'elle fera bien, je dis seulement qu'elle peut le faire.
Le problème de savoir si l'homosexualité est contre nature se pose exactement dans les mêmes termes. En un sens, l'homosexualité n'est pas contre nature, puisqu'elle a toujours existé. Mais l'homosexualité est antibiologique, "antiphysique", disait-on jadis, dans la mesure où elle ne permet pas la perpétuation de l'espèce.
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