était certes diacre jusqu'en 585, date de son retour de Constantinople.
En 585 il devint l'abbé du monastère qu'il avait établi en 575 dans sa propriété familiale sur le Coelius. Il y resta jusqu'en 590, date de son élection et élévation au Pontificat.
Croyez-vous qu'il a exercé sa charge d'abbé, régi son monastère et guidé les prières liturgiques parmi ses moines de 585 à 590 sans être devenu prêtre ? sans aussi y célébrer la messe conventuelle ?
Vous pouvez le croire (les sources autant que je voie ne le contredisent pas, mais je n'ai pas tout lu), mais ce serait étonnant.
Personnellement je crois qu'il était prêtre en 585 au plus tard et évêque en 590. Sinon, en tout cas prêtre et évêque, dans une cérémonie combinée (uterque ordo simul, dans la formulation de Solá, De sacramento ordinis, p. 594), en 590, comparable au cas de Saint Léon dont a parlé Jean Ferrand.
Comme vous l'a fait remarquer Meneau, même si "la théologie n'avait pas éclairé plus avant la Révélation en en formulant les dogmes"
- en effet : nous avons attendu l'an 1947 pour être fixés exactement sur la forme et la matière de l'ordre, même si cette constitution disciplinaire ne concerne que la période après 1947 sans être rétro-active -,
les sacrements et leurs modalités essentielles étaient tous là, de façon fixe et définitive, à la mort du dernier apôtre, sans bouger après dans leur essence.
L'Eglise n'a pas le pouvoir d'innover quoique ce soit concernant l'essence (dont aussi forme et matière, au moins in genere) des sacrements institués par le Christ, et elle ne l'a jamais fait.
Le pape Saint-Pie X écrit dans Ex quo nono (AAS 3, 1911, p. 119:) Ecclesiae minime competere ius circa ipsam sacramentorum substantiam quidpiam innovandi.
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