que j'écris des phrases beaucoup trop longues.
Je n'aurais pas songé que cela pût vous poser problème. Je suis navré.
J'avais écrit:
La lecture de la Bible est même parfois pernicieuse et de ce fait interdite (sauf indult, voir CIC 1399-1, 1400), et donc à déconseiller et pas du tout souhaitable pour la plupart d'entre nous, si on lit la Bible, soit dans l'original soit dans des traductions, dans une édition non catholique ou qui ne comporte pas, surtout pour l'Ancien Testament, les commentaires et explications, basés sur le consensus des Pères, nécessaires pour élucider les parties obscures.
Et bien évidemment, la phrase conditionnelle reproduite ici en gras est essentielle pour saisir mon propos.
Vous citez la question 883 du grand catéchisme du pape saint Pie X, et c'est fort heureux, cela rejoint ce que je disais: que la lecture de la Bible n'est jamais nécessaire, puisque l'Eglise est là pour enseigner les fidèles, lettrés et illettrés, mais que cette même lecture est utile,
certaines conditions remplies.
Alors pourquoi, après ce début prometteur, vous ne citez pas les questions 884-888, qui reprennent (certes, dans un langage de catéchisme) précisément ce que j'énonçais dans la phrase conditionnelle reproduite en gras ci-dessus, c.-à-d.
les conditions dont est obligatoirement assortie, pour un catholique, la lecture de la Bible ?
Le saint Pape y demande même
de jeter au feu les exemplaires de la Bible ou ses commentaires non conformes à ces conditions.
Vous devriez faire ça avec les
Réflexions du malheureux Quesnel !
Cela vous évitera un jour, je le souhaite, "d'être compté parmi ceux qui ont fait naufrage dans la foi", pour reprendre l'expression du Concile provincial d'Embrun de 1727, dans sa 5e session, convoqué à la défense de la bulle
Unigenitus contre les Appelants, confirmé
plenissime par le pape Benoît XIII, et élevé par cette confirmation au degré du magistère extraordinaire (cité p.ex. dans Scheeben
Handbuch der Dogmatik I p. 183).
"Constitutio "Unigenitus" qua centum et una Quesnelli propositiones damnatae sunt, cui suffragata est universalis Ecclesia, est dogmaticum, definitivum, et irretractabile judicium illius Ecclesiae, de qua divino ore dictum est: Portae inferi non praevalebunt adversus eam. Si quis igitur eidem Constitutioni corde et animo non acquiescit, aut veram et sinceram obedientiam non praestat, inter eos habeatur, qui circa fidem naufragaverunt.
Ma traduction:
La Constitution Unigenitus par laquelle furent condamnées cent et une propositions de Quesnel et que l'Eglise universelle a appuyée, est le jugement dogmatique, définitif et irréformable de cette Eglise dont la parole divine a dit : Les portes de l'Enfer ne prévaudront pas contre elle. Si quelqu'un donc ne se conforme pas coeur et âme avec cette Constitution ou n'y prête pas une vraie et sincère obédience, qu'il soit compté parmi ceux qui ont fait naufrage dans la foi."