Aux obsèques début mai d'un collègue décédé, il y a eu messe de funérailles célébrée par un évêque émérite en présence d'un archevêque émérite et d'une brochette de prêtres au choeur.
Cas rare comme il a été noté puisque les services funéraires se font massivement de nos jours sans prêtre du tout mais par des équipes de laïcs.
Le défunt étant prêtre diocésain et professeur de théologie catholique retraité, ce grand concours de clercs s'explique.
Il y a eu deux eulogies au milieu de la messe qui n'étaient pas gnangnan ni pleurnichardes ni de canonisation, quelques défauts du défunt ayant été très rapidement cités, mais il est vrai qu'elles étaient prononcées par des universitaires connaissant bien le sujet, je ne généralise en rien cette expérience singulière.
J'ai souvenir à Paris il y a longtemps des obsèques d'une amie décédée du cancer où le prêtre avait indiqué que l'eulogie n'est pas à sa place dans la liturgie des funérailles. Mais c'est un cas rare et qui remonte à plus de 10-12 ans.
De même il arrive assez souvent, j'ai eu l'occasion de l'entendre plusieurs fois, que le prêtre ou l'animatrice rappelle le sens de la mort chrétienne... endormi dans l'espérance de la résurrection.
En écho à ce qu'a écrit justement Me Parfu, la vogue des eulogies maladroites est un signe de la sécularisation du catholicisme moderne. En effet quand une personnalité publique ou du monde du spectacle meurt, les Autorités se fendent d'un communiqué larmoyant ou d'hommage y compris venant de ceux/celles qui ont combattu ou dénigré le défunt sa vie durant. L'hommage dégoulinant de Jacques Chirac lors du décès de son adversaire de toujours, outre VGE, François Mitterrand, est resté comme un sommet d'hypocrisie laïque.
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