On a souvent et justement comparé les offices anglicans et le N.O.M. Feu Michael Davies avait bien noté les similitudes avec la liturgie concoctée par l'archevêque Thomas Cranmer de 1549, la première de l'Église anglicane, encore proche de la messe catholique et teintée de luthéranisme.
On n'a pas souvent, côté catholique, noté que les influences ont joué dans les deux sens. Ainsi parmi les observateurs non catholiques du Consilium de Paul VI (1964-1969) qui a littéralement fabriqué le N.O.M. figurait le chanoine liturgiste anglican Ronald Jasper.
Ce dernier a contribué à la dénaturation du Prayer Book dans sa version de 1662 qui était passé à travers les décennies, aucun essai de réforme n'ayant abouti au sein de la Church of England du moins.
Cette Église avalise un Alternative Service Book, très controversé autant si ce n'est plus encore que le N.O.M., en 1980. L'ASB n'a pas été imposé de façon uniforme d'où son nom : c'est du Bugnini-CNPL à la sauce anglicane. Une autre réforme intervient en 2000.
Les mauvaises idées qui ont présidé au NOM se retrouvent ailleurs : cela au fond trouve sa source dans le "pédagogisme" qui supplante toute "mystagogie" pour employer le mot cher à mes collègues. On sait par des acteurs du Consilium que le jansénisme tardif du concile de Pistoie en a inspiré plusieurs comme Mgr Jounel.
La néo-liturgie romaine participe donc d'un mouvement plus vaste étroitement lié à la sécularisation interne du christianisme occidental. Et c'est ainsi qu'on aboutit à la conclusion de Nemo quant à la cérémonie du couronnement de Charles III.
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