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Le Grand Chaos...
par Davidoff2 2023-04-11 13:38:37
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Préface de Barnabé, scribe.

Moi, Barnabé, témoin privilégié de la chute du Chaos et de la naissance d‟une civilisation, tient à apporter mon témoignage sur ce que fut le monde, sur ce qu’il est en train de devenir, et par qui tout cela fut.
En un jour pas si lointain, les jeunes, les adultes, et même les vieux demanderont :
- Qu’es-ce qu’était le Grand Chaos ?

Voici la raison et l’objectif de cet ouvrage : répondre à cette question, pour toutes les générations futures, et afin que personne n’oublie cette tranche de l’histoire de notre humanité.

En introduction, disons que le Chaos se résume à une société mue par une violence revendiquée et acceptée comme un droit inhérent à chaque personne, avec toutefois quelques codes de conduite. On peut même aller jusqu’à dire que Le Chaos était d’une certaine manière discipliné. Quelques règles de bases, qui comprenaient des aspects moraux et une certaine logique dictaient la loi. La loi, quant à elle, permettait l’expression de la violence, quasiment sans limites, même si certains garde-fous indispensables pour la survie des clans étaient respectés.

Mon introduction sur le monde du Chaos serait toutefois incomplète si j’oubliais d’y inclure les plus grandes figures de cette société, trois hommes, les produits les plus purs issus d’un tel univers :

1) En premier lieu, celui dont personne n’oubliera jamais le nom, déjà reconnu comme une sorte de dieu vivant : Léopold Paralamo. A lui tout seul, Léopold incarne le monde ancien, celui du Chaos, et le monde nouveau, celui de la civilisation naissante. Il est sans aucun doute la créature la plus puissante que le Chaos ait engendré.

2) Le seigneur Marco Fallacio, qui était déjà un seigneur de guerre quasiment mythique alors que Léopold n’était qu’un enfant. Il joua ensuite un rôle certain dans ce qu’est devenu Léopold, et pour finir, il apporta une grande contribution aux côtés Léopold dans leur entreprise de destruction du Chaos.

3) Maître Rufus. Un homme dont presque personne ne connaît ni le nom ni l’existence. Discret, évitant les coups d’éclats, passant inaperçu dans les foules, Maître Rufus n’en est pas moins demeuré l’Eminence grise, sans doute l’un des meilleurs tacticiens de combat, ayant pratiquement élevé et éduqué Léopold dans l’art de la guerre à lui tout seul.

De ces trois personnes, seul Léopold est aujourd’hui encore en vie, bien que cette dernière ne tienne plus qu’à un fil. Son agonie se prolonge de jour en jour, mais il lui reste encore toute sa tête. Il est ainsi urgent que j’écrive cette histoire, afin qu’il puisse lui-même y apporter ses commentaires, ses réflexions et corrections.

D’après mon diagnostic, Léopold sera mort dans un mois, voire deux au maximum. Il le sait et n’est pas troublé par ce prochain événement, comme il le dit lui-même : « Si je suis une personnification de ce qu’était le Chaos, je n’ai pas l’ambition lui survivre. Le Chaos était mon monde et je m’y sentais à l’aise. Je l’ai détruit consciencieusement mais je n’y éprouve pourtant aucun remords, j’ai juste fait ce qu’il fallait que je fasse. Ce nouveau monde n’est pas mon monde, c’est un monde qui m’est étranger, un monde où je n’y ai plus ma place. Qu’il soit profitable aux générations futures, et ma vie n’aura pas été vaine. Aujourd’hui, je peux dire : Mission accomplie ! »

Même si sa vie fut brève, son nom résonne dans tous les clans et bourgs du monde connu, tandis que sa devise reste gravée dans toutes les mémoires : « La brutalité est l’apanage des forts, la cruauté est l’apanage des faibles ! », qu’il complétait souvent par « et que vivent les forts ! »

Léopold…, le nom le plus respecté et le plus craint de la terre.

Voilà l‟homme qu’il faut connaître pour comprendre le monde du Chaos, et c’est lui-même qui va vous conter sa vie pendant qu’il en est encore temps.


Introduction, par Léopold Paralamo


Maintenant que j’ai mis la main sur un homme qui sait reproduire les messages sur du parchemin, j’en profite pour lui faire part de mes mémoires avant que la mort ne m’emporte. Ainsi, cette histoire ne s’envolera pas comme les récits, qui deviennent au fil des générations, des légendes…

J’aime à boire quelques verres de vin en racontant mes expériences à Barnabé, qui n’est ni un marchand, ni un guerrier, ni un cultivateur, mais un scribe, le premier du genre que j’ai rencontré, et qui m’a accompagné depuis ce temps. Il sait reproduire tous mes dires sous la dictée, et est capable de redire mot pour mot les paroles qu’on aurait pu prononcer des années auparavant. Cette technique de conservation de la parole s’appelle « écriture ».

Un bon scribe doit non seulement savoir écrire des paroles vocales, mais il lui faut aussi être capable de vocaliser les paroles écrites sur ses parchemins de papier. Tout un art d’une complexité semblant à la portée de peu d’intelligences humaines. Barnabé m’informe qu’il n’en est rien, mais j’ai éprouvé d’atroces migraines lorsqu’il tenta de m’enseigner sa science.

Ces choses intellectuelles n’étaient de toute manière pas à l’ordre du jour dans le monde du Chaos, c’était plutôt la force qui se trouvait à la place d’honneur. J’ai donc peu d’érudition dans la manière de raconter mon histoire, mais les souvenirs y sont.

Le scribe m’incite à livrer mon histoire personnelle sur son support de parchemin. Je sais déjà que ma vie et mes combats sont contés dans les chaumières du monde, je deviendrais sans nul doute une nouvelle légende dans quelques temps. Cela me plaît et me suffit. Toutefois, selon Barnabé, il vaudrait mieux que ma vie soit écrite plutôt que contée. Ainsi, d’après lui, mon message ne subira aucune déformation au fil des générations qui s’égrèneront à ma suite, contrairement aux légendes…

J’accepte donc de lui dicter mes aventures et péripéties, ainsi que répondre à ses questions, dans ce qui deviendra la première et unique “biographie” (comme le dit le scribe), écrite dans ce bas monde. Je ne dispose malheureusement pas du phénoménal vocabulaire du scribe, alors si mon histoire est un peu brute de décoffrage à l’énoncé, je demande à Barnabé d’y mettre quelques formes et intonations pour la rendre plus lisible aux civilisés qui la liront plus tard. Je le prie néanmoins de ne pas trop intellectualiser mon récit, car ceci dénaturerait ma personne.

     

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