Voilà, je termine ces chroniques de carême, peut-être que des personnes ont apprécié même si ça partait un peu dans tous les sens. J'essayais de garder un cap, un sujet, mais souvent, je pars en circonvolution avec de multiples exemples pour retomber sur le sujet, ça peut donner l'impression d'être un peu bordélique, mais j'ai écris comme je l'ai mentionné au début : Ce que je voulais, peu importe, la seule chose c'est d'écrire.

Je l'ai fait et mine de rien ça m'a fait réussir mon carême, je n'ai plus regardé ni Christine Kelly et ses joyeux drilles de chroniqueurs, ni Pascal Prod et ses tristes drilles de débatteurs, plus d'infos du tout, plus rien, je ne sais pas si Poutine a enfin gagné sa guerre, mais je vois que le monde ne s'est même pas arrêté de tourner, étonnant non ?

En réalité, j'ai aussi beaucoup écrit en dehors de ces chroniques, je voulais en faire d'autres, comme "le téléphone c'est le mal", alors oui, c'était la devise de Pablo Escobar en 1984, quand il fallait une mallette et une connexion satellite pour passer un appel, et il n'avait qu'à moitié raison à cette époque. Il avait raison pour lui, il s'est fait tuer 10 ans plus tard à cause d'un coup de fil qu'il savait trop long mais à cette époque il se fichait de mourir, et étonnamment, ces écoutes ont sauvé la vie de sa femme car le cartel de Cali avait mit au point un appareil d'écoute depuis très longtemps pour savoir ce que faisait le boss, et ils passaient même les bandes à leurs propres femmes pour qu'elles prennent exemple sur la tendresse, la gentillesse, le pardon et l'amour toujours, de Madame Escobar. Il la respectaient tellement qu'ils ont même laissé la vie à ses enfants, c'est dire...

Pour la chronique sur le téléphone, je serais parti de là, puis en 1996, lorsque mon patron nous a proposé à tous un téléphone portatif et que j'ai été le seul à refuser (pour de bonnes raison que le patron a respecté), puis dans le tournant des années 1998-2000 lorsqu'ils ont miniaturisé ces machins (avant ils les accrochaient à la ceinture et après ils les mettaient dans la poche), puis sont arrivés les capteurs photos, et vers la fin de la première décade du siècle ces appareils ont commencé à prendre de sacrées bonnes photos, puis ils ont basculé sur le net avec les écrans tactiles et j'ai l'impression qu'avec les applications c'est parti complètement en vrille. Pour de vrai je n'en sais rien puisque je ne dispose pas de cette technologie, je ne parle qu'en tant qu'observateur des membres de ma famille qui passent tellement de temps à regarder leur bidule et à tapoter ou faire des dessins avec leur index dessus. Donc non, aujourd'hui le téléphone n'est pas dangereux pour le corps, personne ne va se faire descendre parce que son portable s'est fait repéré à tel endroit, sauf si vous êtes un successeur des parrains de Cosa Nostra (et encore, les italiens les arrêtent), ou si vous êtes un chinois et que vous crachez un chewing-gum dans la rue, mais je pense que c'est devenu pire : ça tue l'âme. C'est d'ailleurs ce que j'ai dit à mon dernier de 13 ans qui se retrouve seul à l'école sans portable et qui m'en réclame : "T'offrir un portable à toi ? Mais ce serai comme si je te damnais, je suis ton père non d'un chien, j'ai pas envie de t'envoyer en enfer parce que toute ta classe se trompe".

Désolé, je n'ai pas eu le temps de l'écrire. Je rajoute un mot quand-même sur l'anecdote Tahitienne pour dire que Bougainville n'a pas été très honnête. S'il accoste quelques mois après Wallis à Tahiti, on peut dire qu'il a découvert l'île, puisqu'elle n'était sur aucune carte, mais une fois là-bas, il a sût immédiatement qu'il n'était pas le premier, le roi de Tahiti avait des offrandes du roi Georges, "connaissait" le roi Georges, et je suis certain que le roi autochtone lui a même donné le nom du capitaine qui avait accosté quelques mois avant, et bien entendu que Bougainville connaissait Samuel Wallis, ils croisaient dans les mêmes eaux pour la même mission : trouver le continent austral. Il y a donc fort à parier qu'à son retour, il a connu l'histoire complète, y compris l'épisode guerrier, mais il a préféré jouer au type qui n'était pas au courant et décrire les douces mœurs Tahitiennes. Donc toute cette histoire de bon sauvage a commencé avec un petit mensonge... Dans les mêmes années, Cook était le meilleur cartographe, mais à la fin du 18ème siècle, il ne restait plus grand-chose à découvrir à part le continent austral qui aurait dû faire contre-poids à l'Europe au sud du Pacifique. Il a découvert et cartographié la Nouvelle Zélande, a dû abattre quelques Maoris parce qu'ils se prenaient déjà pour des All Black sur un terrain de Rugby en adoptant des postures menaçantes, mais ça a été vite réglé. Pour finir, il est descendu le plus bas qu'il pouvait, mais pas trouvé de continent austral... (il s'est contenté de cartographier une grande partie de l'Australie, mais c'était pas au bon endroit). Il s'est finalement fait tuer à Hawaï, donc non, il n'y a pas de bons sauvages, il n'y a que des personnes qui défendent leurs intérêts, leur terre, etc., très banal. D'ailleurs, ce qui avait déclenché la colère des tahitiens, ce n'est pas l'arrivée d'un bâtiment extraordinaire, c'est lorsqu'ils ont planté le drapeau royal sur la berge, et ça les tahitiens l'ont très bien compris et ont organisé une attaque massive.

Il faut aussi se rendre compte qu'à la fin du 18ème, on arrivait à l'apogée des bateaux en bois, c'était très différent des bâtiments de Christophe Colomb qui avaient pourtant déjà fière allure, mais juste pour l'exemple, le Santa Maria faisait 19 mètres de long, 5 de large, il fallait 40 hommes d'équipage pour naviguer et il n'avait que 4 canons correct et 8 plus petits, mobiles... (aujourd'hui, un yacht de cette taille c'est trop petit, avec un yacht pareil au Qatar t'es le clodo de la marina). Trois siècles plus tard, on en arrive avec des navires d'exploration d'à peine le double de la longueur et largeur de celui de Colomb, mais tout de même 30 canons de tous les côtés, y compris à l'arrière et à l'avant, donc détruire 300 pirogues en une salve, c'est possible. Les navires d'exploration devaient être légers pour si possible passer sur les haut-fonds, et malgré la multiplication de la surface utile, il n'y avait pas besoin de tellement de plus d'hommes d'équipage pour naviguer, c'était nettement plus moderne. Au 18ème siècle, ils ont été jusqu'à des navires en bois de près de 100 mètres de long, 3 rangées de canons sur 3 niveaux (120 en tout), 1000 hommes d'équipage et soldats. C'était les derniers bateaux de guerre en bois, car déjà une dizaine d'années avant la découverte de Tahiti, ils ont commencé à cuirasser leurs navires. Donc que ce soit Wallis avec le Dolphin, Cook avec l'Endeavour ou Bougainville avec la Boudeuse et ses 32 canons, on peut considérer que c'est la fin des grands bâtiments en bois de 3 ou 4 mats, fin 18ème, puis le 19ème a été une transition vers l'industrialisation, les mats ont été remplacés par des cheminées, et à la fin du 19ème, la Withe Star Line entre en jeu et dépasse les 200 mètres, pour finir au début du 20ème avec un titan des mers que même Dieu n'aurait pas réussi à couler...

Voilà, c'est juste pour remettre dans le contexte et comprendre comment on peut être émerveillé par le génie humain (36 jours d'angoisse pour Colomb pour rejoindre les Caraïbes et aujourd'hui quoi ?... une nuit de 8 heures d'avion ?). Et je pense que chacun devrait apprécier ça, disposer de 600 esclaves personnels qui nous simplifient la vie, non ? En tout cas, c'est le chiffre que donne Jancovici : Le mode de vie de l'homme moderne occidental est équivalent au mode de vie qu'un romain ou un égyptien pouvait espérer s'il avait 600 esclaves à son service. L'énergie remplace aujourd'hui les esclaves, mais c'est une bonne comparaison pour se situer et quasiment nous obliger à nous émerveiller, sauf si on préfère vivre dans une grotte et vivre en autarcie, ce que personne sur ce forum ne fait, sinon il ne serait pas sur le forum ;-)

Bref, ces chroniques étaient peut-être un peu décousues, mais je n'arrive pas à m'investir complètement et pour toujours sur un sujet. Si je m'intéresse à quelque chose, je peux m'investir complètement dans le sujet pour comprendre comment ça fonctionne (le Vatican, une montre ou un navire), mais une fois que j'ai saisi l'essentiel (l'essence), je passe à autre chose, c'est pour cela que j'ai beaucoup de choses à dire approximatives (pour les rubriques, j'ai dû vérifier pas mal de trucs, parce que si je sais approximativement, je ne peux pas non plus écrire n'importe quoi). C'est un peu pour ça que ça saute de Galilée à Colomb un siècle plus tôt (avec ses belles croix rouges de l'ordre du Christ sur toutes les voiles de ses galions), puis 3 siècles plus tard avec l'horlogerie (les croix étaient encore à la mode : Croix de Malte pour Vacheron Constantin en 1755 et croix de Calatrava pour Patek Philippe un rien plus tard), puis je passe aux astronautes encore 2 siècles plus tard (les croix sont passée de mode, il n'y en a ni sur le lanceur Saturn, ni sur le module, juste des étoiles et des lignes, mais ça ne les a pas empêché de réussir)...

Ici il y a des pointures qui ont la patience pour étudier et fouiller très consciencieusement les textes de l’Église, je les en remercie pour leurs recherches et leur patience, je ne l'aurai pas eu, mais j'ai du plaisir à lire les comptes rendus ou vos impressions sur ces sujets.

Ceux qui ont apprécié non pas le style, mais la manière de voir ou d'exprimer les choses comme dans ces chroniques et qui veulent se plonger dans un autre univers, peuvent me demander le bouquin que j'ai écrit en 2006, je peux le leur envoyer par e-mail. Ce n'est pas décousu car comme c'est un roman, je peux laisser libre cours à mon imagination (et j'en ai à revendre). L'histoire se passe dans un futur très très lointain, j'avais prévu les printemps arabes pour une dizaine d'années plus tard, mais avec le Pakistan et la bombe dans le lot, ça a été le début d'une sorte de chaos, puis il y a eu d'autres problèmes avec la quasi extinction de l'espèce humaine. Le livre commence lorsque l'homme reprend le pas sur la création. Si vous lisez ce bouquin, vous allez vous surprendre à aimer des gens qui ne sont pas aimables du tout, mon gamin a assez pleuré et traité d'assassin lorsque je faisais mourir les héros ;-) Bref, je vais poster le prologue et l'introduction dans un prochain post ci-dessous, et ceux à qui ça donnerait envie peuvent me demander la lecture complète (là je suis entrain d'écrire une suite, mais ce sera la fin du monde), ce n'est pas un roman destiné à la publication, je l'ai écris d'abord pour me faire plaisir, puis j'en ai fait imprimer une trentaine d'exemplaires pour faire plaisir à ma famille et aux amis, alors pourquoi pas ceux qui ont apprécié ces chroniques du forum catholique ?

Par contre, je ne pense pas que je puisse afficher mon adresse e-mail, alors si jamais, mentionnez votre intérêt à Xa, ou alors Xa m'autorise à publier une adresse e-mail (j'en mettrais une alternative).

Merci pour votre attention, on se recroisera dans les différentes discussions du forum ;-)

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