Symbolisme du serpent, des deux serpents ?
Quand on dit « serpent » à un européen, il voit immédiatement celui qui rampe, qui tord les choses, qui attaque froidement, sournoisement.
Quand on dit serpent à un oriental, il voit autrement.
Chacun sa Tradition ? Certes, et chacun sa conformation à ce qu’il a entendu, reçu, surtout enfant.
UN serpent : l’arbre du jardin d’Eden où « Le » grand filou se déguise, pour mieux asséner ses bla-blas de marketing, de tentation, prenant les habitants en leur point faible : il parle à « elle », et appuis sur son point fragile, le « je n’aime pas qu’on me dicte les choses, je suis assez grande ». Tentateur, nocif ? Oui si on n’aime pas les épreuves, les exercices, les moments de se confronter, qui sont autant d’occasions (divines) de « faire ses preuves », donc de grandir.
DEUX serpents ? Les deux facettes coordonnées, celles du Caducée, de ce qui soigne, de ce qui se complémente, le jour/nuit, le Yin/yang, le mâle/femelle, le haut/bas, l’eau/le feu, le ciel/terre, etc. Bénéfique. Cela respire : ins/ex-pire donc vit et donne la vie.
Une MUE : le serpent change de peau quand il grandit, lâche ses vieilleries trop étroites, et fait sa peau nouvelle. Ainsi l’homme qui se convertit. IL ne reçoit pas sa nouvelel peau du dehors, mais la fabrique, comme le crabe sa nouvelle carapace, et ceci sans manger pendant sa mue.
Un MESSAGE : Moïse et son bâton devenant serpent, que les mages égyptiens n’osent toucher ; Moïse et son serpent d’airain sur un bâton pour guérir les Hébreux, rapprochement fait avec le Christ élevé à la Croix.
Une transmission : C’est le serpent qui donne à Eve le nom de YHWH. La seconde divulgation sera la réponse à Moïse.
Les autres traditions dans le monde ? Je n’en dis rien, pour ne pas vous fâcher.
Le serpent qui se mort la queue : tout est utile, tout est utilisable. Tout « ennui » est porteur d’un cadeau, tout passé est base de fondation de l’avenir, à condition de s’asseoir et de regarder ce qui est « arrivé » donc venu à soi, pour bâtir : repérer le solide, le roc dans ce qui nous a été apporté, donné par les évènements ou par les inspirations.
Les deux faces du serpent sont-elles ennemies ? Non, elles sont respiration, et nous incite à la recherche de l’équilibre entre nos sensations qui semblent opposées quand on les regarde mal. Ne rester sur le Rester au niveau de l’opposition amène la lutte, la guerre, y compris en son for interne. Monter pour observer, ne pas rester au plan du conflit, c’est comprendre les deux faces de la pièce, et construire un équilibre, provisoire certes, instable. Mais comme nos deux pieds : avec un seul on ne peut marcher, et pour a vancer sur les deux, il est nécessaire d’accepter et de « gérer » le déséquilibre alterné.
Vous vous souviendrez des caducées, celui d’Esculape : le patient est le serpent qui monte à la coupe pour voir s’il veut avaler la médecine qui y est versée, et le caducée d’Hermés qui symbolise le commerce : à la fois la communication et l’éloquence. Encore l’ambivalence du serpent.
Les psy ? Freud y a mis le symbole phallique, et donc est resté dans la lutte sexuée. Jüng l’a vu double : unions du masculin et du féminin, y compris en chaque âme, en chaque être humain qui a les deux composantes, et dont le but de la vie est de les connaître, et de les marier, pour porter fruit, pour devenir soi-même le fruit que Dieu a mis en germe en nous. (C’est le sens des ni homme ni femme de Jésus pour parler de la vie d’aprềs, ce qui ne veut pas dire nullité des mariage ; qui imaginerait de séparer Joseph et Marie?)
Il est des endroits où Jésus est symbolisé en serpent.
Citons : Jean (3:14-16), Jésus se compare au serpent dressé par Moise sur la colline dans le désert : « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut, de même, que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».
Il est écrit « soyez souples (finauds, pas retors) comme le serpent ». On y voit le « roseau » pensant de Pascal.
L’application de tous ces aspects à l’Église de notre moment est évident !
En vous priant de m’excuser pour les oublis, les choses non présentées ou les fautes de rédaction.
Avec mes bonnes salutations
Glycéra
P S Je vais (encore) choquer, mais tant pis. Ce 8 couché qui symbolise, qui fait comprendre l’infini, donc le divin, est ici avec les deux serpents, comme la double hélice de l’ADN que Dieu nous a donnée comme modèle, comme plan de reproduction de nos cellules, de toutes nos cellules.